Bonjour IFA peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?
Bonjour, je suis IFA, 35 ans, producteur et ingénieur du son, je produis depuis une quinzaine d’années et j’officie dans les Bass musics depuis une dizaine d’années. J’ai aussi mon propre studio de mix / Master dans ma ville chérie.
Ton album « Tears » va sortir sur Dank’n’dirty Dubz, comment le projet s’est-il monté ?
Eh bien, je connaissais le big boss de Dank (Sashwat Singh) depuis plusieurs années déjà, j’avais participé à plusieurs compilations et émissions radio pour lui et c’est un amoureux de la musique, hyperactif qui plus est… Je travaillais sur une trentaine de tracks depuis décembre 2013 et j’avais plusieurs trames qui me semblaient mériter mieux que de simples EP ou single. L’idée de sortir un « full length » album s’est imposée quand je lui ai fait parvenir un bon gros fichier archive avec tout dedans. Un mois plus tard, après quelques conversations, il m’a signifié son choix de quinze tracks, qui se trouvaient être faites pour être ensemble, et dont l’ordre s’est imposé assez facilement. Ensuite est venu le travail sur le graphisme et la décision pour la date de sortie, voila en quelques mots.
Quels sont tes autres projets à venir ?
Il y a eu ces derniers temps pas mal d’actus pour moi. Avant la sortie de « Tears », « Host », un EP 4 titres, est sorti sur le label canadien Monkey Dub Recordings, avec une track en collab avec SNKLS déjà, et la compil 4/20 sur le même label que l’album. Pour la suite, pas mal de choses aussi…
Je travaille actuellement sur un projet en sous-marin on dira, autour de la bass music aussi mais plus orientée techno/indus-techno etc… Je n’en dirai pas plus, ce sera sous un autre nom.
Sous le nom d’IFA, je prépare aussi un autre album pour la rentrée, différent de « Tears », sans aucune contrainte de tempo ou de genres, mêlant musiques électroniques, classique et chant. Je n’en dirai pas trop non plus pour l’instant, beaucoup de travail encore en perspective.
Pratiquement aux premières notes on peut reconnaître ton style. Quelles sont tes influences ?
C’est un compliment ça ! Mes influences sont, je n’en ai pas, ou très peu !!!! J’écoute très peu de musique pour la simple et bonne raison que j’en fais beaucoup, en tant que producteur, musicien ou encore ingé …. Je suis arrivé tardivement dans les musiques électroniques donc j’ai peu de références hormis celles qui m’ont fait venir à cette vibe, des gens comme Gothtrad, les pionniers du Dubstep comme Skream à l’époque… Rappelez-vous des bons vieux Dubpolice ou et Digital Mystikz…
Toujours dans les influences, y aurait-il des morceaux que tu aurais aimé produire, électroniques ou autres ?
Pas vraiment, en tout cas pas dans les musiques électroniques… Je viens du Rock Prog, j’ai grandi avec les Floyd, disons « Echoes ».
Parlons un peu technique : quel matériel utilises-tu pour produire ?
Je reste classique, j’ai appris avec Protools, suis passé sur Reason comme beaucoup, mais je suis toujours revenu au bon vieux Cubase 🙂
J’utilise peu de VSTIs différents en général et j’exècre les templates ou presets-packs lol. Je passe beaucoup de temps à ciseler mes sons en général. Je bosse au studio où je travaille histoire d’être toujours bien conforme sinon j’utilise essentiellement, pour les geeks, les plugins UAD : j’y retrouve la chaleur de ce sur quoi j’ai appris le son.
Tu es très actif en tant que ingé son/master, peux-tu nous en dire plus ?
Eh bien, j’ai un petit studio qui propose des services de mixage et de mastering online pour les non locaux. Je fais partie aussi je pense de ces anciens, grognards, qui pestent contre la guerre du volume (loudnesswar). J’utilise quasi exclusivement de l’UAD, j’essaie d’avoir ma couleur… Je ne cherche pas à suivre les tendances du moment non plus, je cherche à rester fidèle à mon idée du son. Cela me tient à cœur de vraiment apporter un « plus », musical, artistique aussi quand cela est possible. J’ai du mal à ne pas conseiller et même j’irai jusqu’à dire que beaucoup d’ingés bossent un peu aujourd’hui a la dégoûtée : gros matos, gros locaux, mais peu d’idée. Sinon, je touche un peu à tous les styles, du hip-hop au métal, en passant par les musiques électroniques évidemment.
Le site du studio devrait être en ligne très prochainement.
Comment perçois-tu la scène électronique auvergnate ?
Je ne sais pas franchement… On dit que nul n’est prophète en son pays… Je pense que comme partout, ça change vite, mais évolue peu.
Un petit mot pour la fin ?
Oui, avec plaisir. Tout d’abord merci pour l’intérêt que vous me portez aujourd’hui, et pour finir, faites que la musique reste vivante !!!!! Soyez ambitieux ! Cherchez, essayez, osez de nouvelles choses, mais arrêtez par pitié d’essayer de reproduire ce qui est déjà, en France en tout cas, quasi passé de mode. Avant de vouloir devenir une star, faites de la musique.