Le 02 Juillet prochain, la plaine des jeux de Volvic accueillera la 3ième édition du festival Bass Pression.
Vous pourrez venir assister aux lives de ProleteR, L’Epicerie , Hugo Kant et Degiheugi.
Nous avons posé quelques questions à ce dernier afin de vous faire découvrir cet artiste, beatmeaker trip-hop, abstract hip-hop.
Peux tu nous présenter ton parcours ?
J’ai commencé la musique vers la fin des années 90’s. Je suis venu à la musique par le biais des platines, j’étais Dj dans un groupe de rap. Après on a eu besoins d’avoir nos propres beat, et à l’époque c’était tout naturel pour le Dj de s’y coller… J’ai commencer à programmer des beats, et vers 2005, j’ai eu envie de faire un truc plus personnel, le projet Degiheugi est née.
J’ai sorti mon premier album « Aquilon » à cette époque. Depuis il y’en a eu 5 autres, un album de remix et pas mal de sides-project.
D’où te vient ce nom de scène Degiheugi?
Mes amis m’appellent « jej » pour jérome, quand j’ai commencé en tant que DJ, je ne sais plus comment c’est arrivé, mais on m’a appelé Djej… J’ai pris les 4 lettres : D-J-E-J, et j’ai écrit de la façon la plus imprononçable qu’il soit ! Ca n’a pas forcément été l’idée du siècle hahaha mais maintenant, je ne me vois pas changer…
Ca me fait marrer d’entendre les gens écorché le nom (pour les plus gentil) ou me dire que j’ai vraiment un nom de merde (pour les plus extrêmes) !
Comment se passe la construction de tes morceaux ?
Y’a pas de recette que j’utilise tout le temps, mais souvent je pars d’un sample (un échantillons de musique) ou une phrase, une voix, et je construit le morceau autour : je compose un rythmique, des arrangements, etc…
Tu viens de sortir un nouvel album, « Endless Smile ».
Cet opus semble t’avoir demandé beaucoup de travail et de temps. Comment cela s’explique t il ?
Disons que je préfère prendre mon temps et être satisfait de ce que je sors.
Je suis indépendant, je produit, distribue, fait la promo etc, donc je n’ai pas d’impératif de sortie, personne pour me dire « faut que ça sorte à tel date… » .
Ca c’est le bon coté… Je peux prendre le temps de prendre du recul sur l’album, même de tout recommencer si ça ne me plait pas (c’est d’ailleurs ce qui s’est passé sur cet album). L’autre coté c’est que forcément ça demande plus de temps et de travail… Il y’a tous les à cotés, trouver le budget, négocier les featuring, etc… Il y’a aussi le fait, que, d’album en album, j’ai toujours envie d’aller plus loin, en qualité, en recherche de samples, etc.. donc ça demande de plus en plus de temps !
La couverture est réalisée
par Dulk, qui est particulièrement réussie.
Quel message avez vous voulu faire passer au travers de cet artwork ?
Quand j’ai vu les illustrations que faisait Dulk, j’ai tout de suite su qu’il me fallait une de ses illustrations pour mon album. Lorsque l’on a discuté de mes souhaits, je lui ai dit que je voyais mon album comme un voyage onirique, un voyage musical mais qu’il doit y avoir une grande partie de rêve. Je lui ai dit ça, et lui ai laissé carte blanche… quand j’ai reçu sa première maquette, j’ai juste dit « wow, il a tout compris » on n’y a pas retouché.
Quel est ton meilleur souvenir de live ?
Il y’a a tellement ! J’ai l’impression que tous les mois j’ai un nouveau meilleur souvenir de live ! J’ai vraiment une ou deux dates qui me resteront en tête longtemps, comme l’autre fois à Lyon, les gens chantaient et criaient tellement fort que j’entendais plus mes retours, c’était sur une péniche, ça bougeait tellement que mon vinyl n’arrêtait pas de sauter, c’était fou!
Un mot à adresser au public du festival Bass Pression qui viendra te voir le 02 Juillet prochain ?
J’espère que vous viendrez nombreux, que vous serez motivés et qu’on fera la fête tous ensemble ! c’est la première fois que je viens dans ce coin, je suis ultra motivé! Je ne pense pas que beaucoup connaisse ma musique ici, et j’adore ça, faire découvrir quelque chose au public ! ça va être une belle soirée, en plus y’a Hugo Kant qui sur scène est génial. Bref, venez on va se marrer !