L’association Wepachaba (« c’est pas fini » en patois bourbonnais) organise un festival d’été à Broût-Vernet dans l’Allier depuis 2012 ainsi que plusieurs autres évènements musicaux au cours de l’année. Si le festival Wepachaba (nommé Rock’n Brout depuis l’an dernier) nous intéresse aujourd’hui c’est pour la simple raison que le 16 février à la salle polyvalante de Broût-Vernet se déroulait un tremplin au cours duquel quatre groupes se disputaient une place pour jouer en mainstage de l’édition 2019.
Je vais commencer par parler des points négatifs de la soirée ; en effet j’ignore qu’elles étaient les attentes de l’asso mais malheureusement la salle, d’une capacité de 800 personnes, était extrêmement peu remplie ce qui nuira un peu à l’ambiance générale de la soirée car les groupes joueront parfois devant un public aux abonnés absents. L’autre petit point négatif c’est que le vainqueur du tremplin n’a même pas été annoncé à la fin de la soirée, on n’a plus qu’à attendre une annonce sur internet.
Le gros point positif par contre c’est que contrairement à certains tremplins où les groupes ne jouent que quelques morceaux, ici, les quatre groupes auront tous joué un set complet ce qui permet de profiter pleinement de leur musique.
C’est le groupe Plastic age qui a ouvert les festivités sur les coups de 21h malgré le peu de monde présent dans la salle. Déjà vu deux fois à Montluçon, c’est ce groupe qui m’a donné envie de venir à ce tremplin c’est même d’ailleurs grâce à leur publication facebook que j’ai appris l’existence de cet évènement.
Les trois jeunes neversois délivrent une musique dynamique et entraînante. Certains parleront de « pop punk » et même si j’ai du mal à associer ces deux termes il faut bien reconnaître qu’ils mélangent la fougue et quelques influences punk avec l’accessibilité et des mélodies typiques de la pop rock. Leur côté punk a d’ailleurs été représenté lors de leur rappel puisqu’ils ont joué « Blitzkrieg pop » morceau d’ « un petit groupe de punk » nommé Ramones !
J’espère qu’un jour on pourra voir ce groupe au Raymond Bar avec pourquoi pas les Plastic Invaders pour une « plastic night » !
Après cette belle entrée en matière c’était au tour du groupe Zaäk d’investir la scène de Broût-Vernet. Ce groupe a remplacé rapidement le groupe de ska-punk POCHETTE SURPRISE Ze Group’ qui a eu un empêchement de dernière minute. Ce groupe m’étant parfaitement inconnu et ne livrant que peu d’infos sur le net, la découverte se fit entièrement ce soir-là. Alors que dire ? Leur musique est plutôt variée, on passe de sonorités bluesy, fréquemment funky, à punk et même orientales avec le morceau « Sjaj ». A noter que certains morceaux sont chantés en français comme « Langue de velours » par exemple et le final « C’est toi que je t’aime » des Inconnus.
Ce fut ensuite à Lady Fuel de s’emparer de la scène et quand je dis s’emparer ce n’est pas à prendre à la légère, la chanteuse a parcouru cette dernière de long en large du début à la fin du set, théâtralisant les morceaux avec moult gestuelles. Les riffs de guitare sont plus « heavy » que les groupes précédents sans non plus être trop démonstratifs et la rythmique est solide tout en restant la plupart du temps en mid-tempo. Vétéran, le groupe existe depuis 2010, et presque local de la soirée, Lady Fuel nous a narré ses histoires avec professionnalisme mais peut-être que plus d’énergie dans certains morceaux aurait été préférable.
Pour clôturer ce tremplin c’est le groupe clermontois Gontrand qui vient nous présenter ses hymnes entre chanson française et rock festif. Soyons clair je suis très peu sensible au genre, il paraîtrait que je suis un metalleux, mais ces derniers auront eu le mérite de faire danser les quelques dernières personnes devant la scène notamment avec leur interprétation de la musique traditionnelle « La danse de l’ours » et de « Fruit de la passion » de Francky Vincent, festif on a dit ! « Vas-y Gontrand c’est bon »
A présent il ne reste plus qu’à attendre l’annonce du vainqueur !