Puy-de -Doom ? C’est quoi ça ? Voici un article pour tenter d’y répondre !
Alors déjà le doom c’est quoi ? C’est un style de musique qui prend ses racines dans les années 70 avec des groupes comme Black Sabbath (une des influences majeures) et qui se caractérise par sa lenteur et sa lourdeur ainsi que par des empreints à la musique psychédélique et l’utilisation d’effets de guitare tel que le fuzz. Voilà une rapide définition de la musique qui va être abordée dans cet article.
Maintenant venons-en aux soirées Puy-de-Doom organisées par l’association Black moon temple et prenant place tous les ans depuis 2018 au Raymond bar. Quand à une édition en 2021 je crois que vu la situation actuelle seul Satan ou Ozzy Osbourne (ou Tony Iommi) sait si ce sera possible, affaire à suivre…
L’an dernier j’ai écrit un live report de la seconde édition du Puy-de-Doom (que vous pouvez retrouver ici : https://voltbass.fr/2019/02/11/puy-de-doom-2/) mais cette année plutôt que de refaire un live-report j’ai voulu présenter ces soirées pour peut-être donner envie aux amateurs du style ou même aux curieux de s’y rendre et pour cela quoi de mieux que de demander aux artistes ayant participé à ces soirées comment ils ont vécues ces soirées et ce que représentent pour eux de telles soirées thématiques ?
Après avoir recueilli leurs impressions il en ressort tout d’abord beaucoup de positif et une impression généralisée de partage, de passion ainsi qu’une impression d’être « en famille » que ce soit pour les groupes locaux avec notamment Witchfinder pour qui le Puy-de-Doom « a été un bon concert à la maison» mais aussi pour le groupe parisien Clegane qui a eu l’ « impression d’être en famille […] en tant qu’artiste où [ils ont] été accueillis comme un lieu professionnel mais avec l’âme fraternelle. »
Dans un premier temps apparaît une volonté de promouvoir la scène locale avec des groupes qui ont déjà quelques années de présence au sein de la scène clermontoise comme Ritual Knives que des groupes plus récents comme le souligne Geoffroy de Al Nour qui voit la première édition comme une façon de mettre en avant « une multitude de groupes à émerger à peu près à la même période dans un style relativement proche». C’est ainsi que 5 groupes locaux ont pu participer au Puy-de-Doom en 3 éditions et pour les Order of Elephants c’est une fierté d’avoir participé à cet évènement entre « copains ».
Promouvoir la scène locale oui mais promouvoir la scène nationale aussi avec des groupes venant de Toulouse (Deathbell), Lyon (Witchgrove,Fuzzcrafter, Atomic trip, Occult Hand Order et Paranoid cats),Strasbourg (Dionysiaque) et Paris (Clegane).
Ainsi pour Witchgrove qui a participé à la troisième édition du Puy-de-doom « c’est un très beau festival 100% DIY qui participe à la promotion de la scène doom et stoner française. » et « une belle opportunité de promouvoir [leur] 1er EP “Goetic Songs” dans une ville où [le groupe] n’avait pas eu l’occasion de jouer l’an dernier directement après la sortie du disque. Surtout que c’est un événement auquel [le groupe] avait envie de participer, qui avait retenu [leur] attention par sa programmation de qualité et les bons retours qu'[ils avaient] eus d’artistes y ayant joué. » Pour Occult hand order « le Puy de Doom était une expérience hors du commun, une soirée dans un espace absolument unique et mythique qu’est le Raymond Bar.Réunissant des groupes différents sur le plan artistique mais cohérents sur le plan musical, la nuit fût incroyable tant au niveau sonore qu’au niveau ambiance. » Pour Dionysiaque «ce fut une bonne opportunité de pouvoir jouer à Clermont-Ferrand, car [ ils ne s’étaient ] encore jamais produit dans la région et l’occasion d’«apprécier la prestation de Witchgrove et de Clegane [et de] sympathiser également avec les membres de Occult Hand Order et de Frost de Mexico ». De manière générale beaucoup de plaisir partagé que ce soit en jouant avec un « son nickel » et « dans un cadre et une ambiance très chaleureuse et festive » pour Clegane, en étant « très bien reçus » que ce soit pour Witchgrove ou Al Nour malgré que ces derniers se soient « caillé le cul comme jamais l’après midi avant de jouer ». Quant à Mike, guitariste de Frost de Mexico, qui a joué aux Puy-de-Doom de 2018 et de 2020 et qui a donc pu voir l’évolution du concept « ça a été une fierté de participer aux deux éditions » et pour lui qui jouait avec Frost de Mexico pour la première fois au Raymond en 2018 c’était « une grosse affiche d’un point de vue qualitatif et quantitatif ! Une affiche 100% locale qui a lancé la légende des puy de doom ! On peut parler du puy de doom comme d’une AOC made in Auvergne au même titre que le Saint Nectaire ! Les conditions qui feront le charme et la renommée de l’évènement étaient déjà présents : une équipe black moon au top, une grosse affiche bien gourmande et un public bien aviné et bien ambiancé jusqu’au bout de la nuit ! »
L’évènement annuel étant aussi un moment de partage d’expériences pour les artistes que de découvertes de « projets que nous ne connaissions pas mais très qualitatifs » comme le note le groupe Occult hand Order, « de concerts […] denses » avec un public très réceptif de cette manière même un groupe comme Witchgrove qui n’aura pu rester toute la soirée car devant rentrer à Lyon aura pu apprécier les groupes Occult hand Order, Frost de Mexico et Clegane qui « ont envoyé le bois ».
Pour tout cela les groupes remercient les bénévoles du Raymond bar et de Black Moon Temple surtout Hugues qui est carrément décrit comme « hôte/guide/frère » par le groupe Clegane .
Beaucoup de compliments oui mais aussi quelques petits défauts à éventuellement corriger pour la suite ?
Premier constant : les soirées Puy de Doom ne se terminant pas de bonne heure et si d’après Geoffroy, bassiste d’Al Nour, « c’était toujours blindé » lorsque Frost de Mexico a commencé à jouer vers « 1h30-2h00 » en 2018 je notais déjà en 2019 lors de la seconde édition qu’une partie du public était partie avant d’assister au concert d’Atomic Trip et cette année c’est malheureusement le groupe Dionysiaque qui en a fait les frais « victime de gros retards dans la programmation ». Le groupe programmé « à 1h du matin, […] est finalement monté sur scène à 3h30… […]devant même pas 15 personnes. Les gens étant soit trop défoncés soit rentrés chez eux, c’était un peu frustrant , en plus de l’état de fatigue avancé dans lequel [ils étaient] ».
Second constat : si la plupart des groupes ont apprécié jouer au Raymond , le groupe Dionysiaque aurait sans doute préféré jouer dans un lieu plus cadré et officiel… peut-être qu’une salle comme Camille Claudel leur aurait mieux convenue ?
En attendant bien des groupes sont pressés de rejouer lors de ces soirées et j’ai personnellement hâte de faire de nouvelles découvertes que ce soit au Raymond ou ailleurs !
Je laisse le mot de la fin à Mike de Frost de Mexico avec une note d’humour forcément doomesque : « En fait faire le puy de doom c’est comme le Vietnam : une épreuve qui créé une solidarité parmi ses survivants ! Dés lors quand tu croises quelqu’un qui y était, tu en reparles forcément « Ah toi aussi t’as fait le puy de doom, t’as survécu ? Honneur à toi ! » hahaha »
Pour voir des extraits vidéos des différents groupes ayant joué aux soirées Puy-de-Doom n’hésitez pas à aller faire un tour sur la chaîne YouTube de notre partenaire LiveReport63.