Cinquième édition du Puy-de-Doom… dans le live-report de la quatrième édition je déclarais, suite à déjà deux articles consacrés à ces soirées, « je pense qu’il est de bon ton de ne pas changer les bonnes habitudes et de consacrer quelques mots à cette soirée prêchant la bonne parole du saint riff » alors c’est reparti !
A l’affiche ce soir ; deux groupes lyonnais (Atomic Trip et Cult of Occult) et un groupe local (Witchfinder) pour un peu plus de 100 personnes ayant répondu à l’appel d’une musique massive et au rythme pachydermique.
La soirée commence vers 21H30 avec Atomic trip, groupe qui avait clôturé la seconde édition du Puy-de-Doom en 2019 de façon détonante. Pas de changement d’un point de vue scénographique, c’est très sombre pour rappel seules deux ampoules vertes au fond de la scène et un gyrophare orange à l’avant composent l’installation lumineuse du trio. Pour ce qui est de la musique on a eu le droit à environ 40 minutes d’un set bien lourd et carré formant un bloc sonore d’une puissance hypnotique. Si lors de la seconde édition du Puy-de-Doom j’avais noté qu’une partie du public avait déserté les lieux car ils avaient joué tardivement cette fois-ci j’ai l’impression que le public s’est clairsemé petit à petit peut-être car certains n’ont pas su être charmé par la musique presque monolithique du groupe, dommage pour eux car ils sont de mon point de vue passé à côté d’un grand moment de doom ! La messe est dite et pourtant ce n’est que le début de la soirée…
Après un long changement de plateau, c’est le groupe clermontois Witchfinder qui s’est emparé de la scène en habitués et en tant que groupe qui a parcouru un bon bout de chemin en quelques années d’existence. « On ne se présente pas, vous savez qui on est » avance Clément le chanteur/bassiste du trio ce qui est vrai et je pense même qu’une partie du public est là pour eux que ce soit par copinage et/ou par préférence musicale. En effet le style stoner/doom du groupe est probablement plus accessible que la musique des deux autres groupes à l’affiche et leur second album « Hazy rites » contient son lot de « tubes » qui seront interprétés ce soir, ma préférence allant peut-être pour le morceau « Wild Trippin’ ». On aura le droit, en avant-première, à des nouveaux morceaux de leur futur album et ça fait plaisir d’avoir un peu d’exclusivité ! Sinon de manière globale le set du groupe aura été efficace et plein d’énergie notamment grâce à Clément qui aura sollicité les doomsters présents afin qu’ils bougent plus.
Pour finir la soirée c’est donc le groupe Cult of Occult qui viendra nous mettre la fessée auditive, le son est fort et certains fragile fuiront les lieux (plus sérieusement protégez-vous =)) tandis que les personnes restantes profiteront d’un show plutôt dément. J’avais déjà brièvement, mais ça m’avait marqué, assisté à un concert du groupe au festival Motocultor 2018 où la lourdeur était plus qu’au rendez-vous. Les revoir ce soir est donc une aubaine et si la lourdeur/puissance du son m’avait marqué et que je connaissais un peu le groupe en version studio via certains de leurs albums et leur dernier et récent EP « Ruin » ce soir c’est également la noirceur de leur prestation qui me sautera à la gueule. Cult of Occult est un groupe de doom/sludge certes mais nombre de groupes de black metal par exemple peuvent aller se rhabiller pour ce qui est de dégager une aura malsaine bien qu’il y ait une certaine vitalité dans leur musique. C’est sale et sombre, le groupe est là pour faire part de sa haine et le résultat est explosif.
En somme encore une belle édition du Puy-de-Doom, une affiche de qualité avec des groupes musicaux variés mais dont l’association fait sens sous la bannière du doom on se donne donc rendez-vous pour la prochaine édition !
Articles Voltbass liés au Puy-de-Doom :
Article de présentation des soirées Puy-de-Doom (suite au Puy-de-Doom 3)
Chronique de l’album « Hazy rites » de Witchfinder
Merci à LiveReport63 pour les vidéos