« On fait quoi une fin d’après-midi de dimanche en septembre ? On va fêter le Métal Sunday, parenthèse dominicale de la fameuse et fortifiante Nuit du Métal ! »
C’est ainsi que le Metal Sunday ayant lieu le 25 septembre 2022 à la coopérative de mai à Clermont-Ferrand était présenté par la salle organisatrice de l’évènement. Après plusieurs années de « Nuit du metal » se déroulant à chaque fois un samedi soir de septembre et ayant pour vocation de présenter les groupes de metal locaux, c’est cette fois un dimanche dès 16h que le rassemblement de hardos de tous poils a eu lieu.
Ouverture des portes à 16h donc et premier groupe, Red Gordon, à 17h. Encore une fois je ne suis pas spécialement conquis par la musique proposée par le groupe, sorte de neo metal/hardcore groovy, mais on ne peut nier que l’énergie délivrée ne laisse pas indifférent malgré que le public soit encore un peu timide en ce début de soirée. Vient ensuite le tour de Sans roi et leur « Gnostic black metal » (c’est eux qui le disent !) qui jouait en live pour la première fois. Pour le coup je suis bien plus sensible à la musique pratiquée ici et pour un premier concert c’est vraiment une belle réussite, la balance entre énergie et maitrise des instruments étant impeccable. Le set de black metal ouvert à d’autres influences notamment parfois plus heavy pour certains riffs de guitare est passé à grande vitesse. Encore un changement d’ambiances en retournant dans la salle « club » (oui car ce soir les concerts s’alternent entre les deux scènes de la coopé) avec le groupe Wempusa qui nous propose un set de stoner/grunge. Si on pouvait lire « More women on stage » sur la guitare de Manon du groupe Sans roi, ici le souhait est exaucé, puisque le groupe Wempusa est un quatuor entièrement féminin. Pour ce qui est de leur musique puisque c’est la première fois que j’arrive à les voir, j’ai eu un peu de mal à rentrer pleinement dedans au départ car un peu moins « massif » que ce à quoi je m’attendais mais pas mauvais pour autant et la partie instrumentale tirant vers le doom ainsi que leur final sur l’ensorcelant single « Inferno » ont fini de me convaincre ainsi qu’une bonne partie du public. A revoir ! Retour dans la grande salle pour le concert d’In der welt, groupe que j’ai déjà eu l’occasion de voir au Raymond et dont j’avais apprécié le postcore/postmetal efficace et inspiré. Même bilan ce soir, le combo bien qu’encore jeune (formé en 2020), maitrise son sujet et nous régale. Vient ensuite le tour du groupe noise rock Black ink stain qui nous a offert un set massif fortement inspiré de la scène noise des années 90, j’avais apprécié leur prestation au Fotomat’ et je l’ai apprécié ici aussi. La soirée commence à approcher de sa fin, il ne reste plus que Nephren-ka et Loxus. Les premiers font office de vétéran pour cette soirée car ils existent depuis 2006 et ont trois albums studios à leur actif et que dire si ce n’est que leur death metal a eu un effet dévastateur sur le pit bien que celui-ci était un peu clairsemé. On sent la maitrise du sujet et l’expérience et ce groupe mérite à mon avis d’être plus connu tant le niveau technique n’a rien à envier à d’autres groupes mieux implantés. Pour ce qui est du dernier groupe de la soirée, à savoir Loxus, je partais avec des a priori car les ayant vu au Chorus-live où ils avaient réalisé un show qui m’avait semblé manquer de maturité (bon ils sont jeunes certes) et de puissance ils m’ont plutôt surpris en ce metal Sunday. Pour commencer ils ont bénéficié d’un meilleur son et leur prestation a été bien plus carrée et entrainante, je noterai juste malheureusement que le chanteur manque de coffre et que c’est parfois gênant.
Pour finir quelques mots sur l’organisation générale de cet évènement… la gratuité c’est bien ça ne pose pas de barrières financières ainsi la soirée est ouverte au plus grand nombre mais est-ce que le samedi soir ce n’était pas mieux pour remplir la salle ? Je serai curieux de savoir combien d’entrées il y avait en moyenne sur les nuits du metal et le nombre d’entrée de cette première édition dominicale car bien qu’il y ait eu un peu de monde ça aurait pu être mieux à mon avis. Enfin pour ce qui est d’alterner les scènes c’est une bonne chose car ça a permis de faire jouer sept groupes sans faire une soirée à rallonge, les changements de plateau d’une scène se faisant pendant qu’un groupe jouait sur l’autre mais ça aurait peut-être tout de même mérité une pause un peu plus longue entre chaque groupe car le temps de faire une pause bière/clope/ou ce que vous voulez et les concerts étaient déjà commencés.
Malgré ces petits détails ce fut une belle édition permettant de voir des groupes clermontois sur les scènes de la coopérative de mai et un bon rassemblement metal.
P.S. : Pas de photos pour accompagner cet article car nous n’avons pas pu obtenir d’accréditation photo.