Aberdeeners
Sortir un premier album est toujours un exercice périlleux, à la hauteur de l’enjeu qu’il représente : transcrire des années d’écriture en quelques 45 minutes. A la veille de la parution de Rewind to the end, Aberdenners se voit dérouler le tapis rouge en figurant parmi les artistes « qui vont modeler l’année musicale 2015 » dans le très beau livre « L’année du rock français » de Laurent Charliot » en librairie depuis le 6 novembre. Pourtant, ils auraient bien signé pour être nés de l’autre côté de l’Atlantique ou de la Manche, Aberdeen par exemple, ville écossaise jumelée avec Clermont-Ferrand. Aberdeeners est donc né sur des envies d’ailleurs mais aussi sur la certitude que, quitte à vivre dans une ville provinciale française, on n’est pas si mal dans la capitale auvergnate. Des guitares folks, parfois électriques, des harmonies vocales au millimètre, les membres d’Aberdeeners ont trouvé dans leur rencontre la recette d’un retour aux origines de la musique pop. Mais là où beaucoup se seraient contentés d’orchestrations dépouillées, ils convoquent tour à tour, contrebasse, ukulélé, piano, batteries, rythmes arty et section cuivre pour emmener leurs chansons évoquant les Kinks et autres Beatles vers des contrées moins empruntées : on pense à Fanfarlo, Local Natives, ou encore The Walkmen.