Toujours en After du Festival Vidéoformes et pour cette deuxième soirée de concerts orientés image nous vous proposons un voyage expérimental, primitif et mythologique avec BAKE-BAKE, le new-yorkais BEN MILLER et les films en argentique de RAPHAEL MAZE. C’est avec LA MAIN et sa performance vidéo en live que nous finirons la soirée …
Tarif
5€
Lieu
Programmation
Baké Baké ! est un duo composé de François Arbon au saxophone basse et au synthé et de Laurent Dolcino au magnéto et boîte à rythme.
Leur musique se nourrit de leurs influences respectives : du free jazz à la musique industrielle, de l’electro-acoustique aux musiques ethniques, avec toujours cette base improvisée mâtinée d’une énergie punk qui tente, à chaque instant, de mener l’auditeur vers des contrées inexplorées.
Le travail de Raphaël Maze s’inscrit dans une représentation onirique du chaos. Les images, saisies lors de voyages, se métamorphosent en signes, lignes et constructions graphiques dont la succession crépitante intensifie encore la charge poétique. Ses constants allers-retours entre organique interne et politique urbain se voient magnifiés par un montage proche du cinéma structurel qui traite le noir et blanc des différents formats (HD, Super 8) selon un rythme frénétique.
En 1969, Benjamin Miller joue, enregistre et compose avec le groupe de rock psychédélique SPROTON LAYER. Au cours des huit années suivantes, il explore le jazz, la noise avec EMPOOL et le punk avec DESTROY ALL MONSTERS. Tout au long des années 80, Miller expérimente avec GOD KNOWS WHO et le poète Robert Currie. Au tournant du siècle, il s’embarque comme guitariste solo « multiphonique ». Après avoir déménagé à New York en 2003, le son unique de Miller, avec peu de références aux accords et à la mélodie, se développe dans une ambiance intense et sombre. En plus de travailler pour la scène du DIY Brooklyn, Miller a également joué, enregistré et tourné avec les ensembles de guitare de Glenn Branca, collaboré avec la poétesse Anne Carson, formé son propre orchestre de 14 membres – l’Orchestre Sensorium Saxophone – et travaillé à l’étranger avec le musicien français Franck Vigroux.
Actuellement, Miller se concentre sur l’écriture et le bruit, qu’il décrit comme un délire d’écoute crypto-hypnotique inspiré par les sons de Brian Eno. Il utilise sa guitare «auto-déconstruite» de 11 micros, une série de pédales, des magnétophones et des projections visuelles. Il a aussi co-réalisé deux films avec Raphaël Maze : Film for Music (2013) et Hello Doctor Mesmer (2016).
La Main chante en langue française d’obscures histoires d’amour où les pulsions sont rarement inassouvies. Le projet, créé par Joann Guyonnet, cherche la mélodie juste, celle qui reste en tête, celle qui fait bouger les corps jusqu’à l’aube.
La Main est éclairée par des vidéos exclusives qui donnent à voir les protagonistes du groupe de façon inconstante. L’unique est toujours sous-jacent. C’est pourquoi le montage se fait vivant, live. Mécanique des balancements, les images en pseudo mouvement définissent un espace dense, où la Main se retrouve, un espace unique dans lequel les morceaux, sans
s’agiter, effleurent le fond de l’âme…
Ces séquences séparées les unes des autres, construisent une narration kinesthésique autour d’un centre commun, un instant inconfortable et poétique dont on ne peut croire qu’on puisse avoir à s’en séparer jamais.
Interview à retrouver sur Voltbass.