Aluk Todolo + Toru

Aluk Todolo a depuis ses débuts en 2006 créé son univers propre. Dans l’imagerie, l’inspiration comme dans la finalité, le groupe est encore aujourd’hui assimilé à son héritage black metal, mais là où le trio aurait pu naviguer dans une redite trop souvent usée, il a finalement tout de suite réussi à se départir de ce dernier pour développer sa propre vision esthétique inspirée des dissonances noise, des vibrations hypnotiques du drone et des éléments progressifs du kraut. Soubresauts bruitistes, nappes anxiogènes, répétitions rythmiques, voire dérives psychédéliques font partie de son approche propre. Une sorte de chaînon manquant entre Burzum, Sunn O))), This Heat et Can, froid dans le corps, mais capable d’emmener l’esprit vers une transe profonde et parfaitement maîtrisée.

« Ces rites, avec la musique qui les accompagnait, paraissaient imprégnés de l’esprit joyeux d’un banquet des dieux. » Ukio Mishima, Chevaux échappés.
TORU, ultime réincarnation d’un des principaux protagonistes de la tétralogie de Mishima donne son nom au trio noise-rock formé à Nice début 2019 par Arthur (guitare), Héloïse (guitare) et Nicolas (batterie). Deux guitares et une batterie qui pratiquent de la noise enivrante, parfois rock parfois juste bruitiste, qui mélangent les ambiances au gré de leurs inspirations.