Chips Fest’18

 » L’aventure Lomostatic est donc née dans le cerveau hyperactif de Ray Bornéo, musicien touche-à-tout et technicien du son renommé, avec, dsur son CV, des lignes consacrées à Tara King Th et au label Petrol Chips. Les premiers pas de Lomostatic ouvraient la porte à l’immense Olivier Depardon, certainement la plus belle plume actuelle de la scène française indépendante et une des voix rock les plus saisissantes depuis ses envolées majeures au sein des mythiques Virago. Mais, voilà : Ray a décidé de voir plus grand et de réunir autour de lui une bande de cinq trublions, naviguant dans les espaces contagieux du slam, de la chanson, du rock, du punk et du rap. Parmi eux, l’énigmatique Ginger Man, le rappeur agité et caméléon Bleu Russe, le dénommé Gontard, cousin éloigné de Fuzati en beaucoup moins agaçant, le chanteur et poète Jull – à ne pas confondre avec l’idole des jeunes marseillaise – et, toujours, l’ami Depardon. Comme dans « Les sept mercenaires », chacun déploie une spécialité, un talent, un vice. Le tableau est dressé, les héros sont prêts : appuyons sur Play. » ( Laurent/ indiemusic )

Fin 90s… Olivier Depardon, imprécateur colère dans le creux des reins de la langue française pour Virago. 2012… de Virago Olivier Depardon se mue en solitaire avec « Un Soleil dans la Pluie ». Les inrocks parlent d’un « Téléscopage entre Chokebore et Alain Bashung » et Libération titre la « Nouvelle figure de proue du rock français ». 2015… Mitose et voracité, Olivier Depardon rentre de tournée à trois dans le souffre et l’essentiel avec Daniel Bartoletti et Pierre Thouzery. Fiévreux triangulaires retroussés à mort – « Les saisons du Silence » – ores instant de la bête à trois dos, une photographie de l’électricité, un retour urgent à la chair. Brut, fauve, dégringolade, nécessité, encore.
2017… Revif. Les trois sont se retirés en concupiscence dans un studio cahute de bois craquant. La musique est libre, elle rampe, grimpe, s’éventre en corolle et s’élève loin, très loin. Myriade intime. Elle les empoigne, ils s’hypnotisent, feulent, enregistrent et capturent son inertie. « Avec du Noir avec du Blanc », la grande nébuleuse des loups anguleux, leur sarabande poivre et sel ascensionnelle affinée dans les serpes d’un organique grouillant. Olivier Depardon n’a rien perdu de la carne de Virago. Ensemble, sauvages et gracieux, leur moelle a du flegme et leur transe prend tout son temps pour mordre. Matière liquide de trois ferreux aguerris. Une voix de boudoir dans l’immensité qui gueule en velours et susurre au carmin. Appeau du vide, appât du beau, une ivresse confidentielle où on parle et crie nuages, animal au cou tordu, brèches et sève qui s’insère, où on ose le suave et le détail. Un retour à la terre le ventre béant et les veines bien garnies.

Entrer peu à peu dans ce disque, c’est découvrir un monde de cauchemars solitaires et collectifs, un monde où le linge pue parce qu’il sèche au balcon d’une lointaine ruelle dégueu. Un monde de démons, de jeunes couples qui font l’amour là où ils peuvent. Ça fout les miquettes, mais ce pays nous plait pourtant.
Des beats, des guitares et des cuivres résonnent – tout est là ! La grande parade. Parfois violente comme la matraque du CRS, triste comme une désillusion politique contre laquelle il faudra lutter, toujours galvanisante et totale. Swing furibard sur la place en poussières. Routes droites ou sinueuses. Retour crépusculaire et brumeux en voiture, puis dernière clope avec la Jeanne Moreau locale. Ça tangue de plus en plus dans ce disque.
Enregistré au Petrol Chips Studio sous l’électromagnétisme de Ray Bornéo, fidèlement propulsé par le band scénique (Noel Belmondo, Clément Michel, Morzini & Hunch), l’album est en prise directe avec toutes les sonos mondiales. On s’amuse, on conteste, on aime. Ça gratte, on veut pas devenir centriste. Faut donc juste ne pas avoir peur de l’abordage.

Après le désespéré premier album «Pigeon» et des interventions coup de poing sur l’album «Lomostatic», Bleu Russe sort sa première mixtape : «Missives d’amour» et elle porte admirablement son nom. Mettant à l’honneur diverses rencontres brûlantes de passion et de partage de valeurs, elle réunit à la fois, la pointe de la chanson française (Gontard, Rouge Renarde…) et les perles schlag souterraines (Mr.Connard, Chevals Hongrois…).
Les 19 tracks (dont 16 featuring) forment un trip culturel dense, s’émancipent de fausses règles marketing désuètes et s’amusent avec les codes des genres.
Tout y passe: dark electro, rap, trap, rock lo-fi, grunge, dream pop. Fausse grosse production mais vrai D.I.Y (fruity loops for ever), la lourdeur de la misère sociale des propos épouse la légèreté des sonorités 8-bit. Et vice versa: cet album est une cérémonie singulière, efficace, profonde et complètement addictive, dont le Lomostatic de Ray Borneo n’était qu’un prologue !

Nuage Fou Art Autoroutier, a été écrit comme un concept-album. Rendant hommage au langage de la rue, empruntant aux codes des musiques expérimentales ou du rap, ce disque se déploie comme un seul morceau. Minimaliste et envoûtant, il est de ces voyages qui prennent de l’épaisseur pour aller vers le forte, le grondant.
Nuage fou est un duo; il y a Martin Debisschop, bassiste bricoleur aux sons si singuliers et Julien Brotel (Jull), plume hautement poétique et voix bas perchée. La musique est jouée avec une basse, une guitare préparée, quelques percussions et des choeurs malaxés dans un vocoder.
Comme prolongement de la musique et des textes, Art Autoroutier est un livre-disque réunissant les textes et une trentaine d’illustrations du plasticien Rémi Pollio. Il en résulte un objet sérigraphié, assemblé à la main, imprimé sur papier recyclé et numéroté de 1 à 300 exemplaires.
Nuage fou est un état incertain, Nuage fou est suspendu parfois …

« Hip Hop Addict » et défricheur de la scène indé US, après des débuts dans le graffiti Maltfunk se tourne vers le djing au millieu des années 90. Co-Animateur avec Dj P, Dj Slider et Tahiti bob du « break ya neck radio show » sur RTU Fm entre 2010 et 2012. Il est aussi Dj pour Mykill Miers sur ses tournées européennes depuis 2013, et ambianceur officiel du magasin 81 Store à Lyon depuis 2009. Maltfunk diffuse ses bonnes vibrations 2 fois par mois sur Gone Up Radio avec son nouveau show « Malt finest » et une seule motivation : Playin’ all kind of music in a Hip Hop state of mind. Ses sets sont en accès et téléchargement libres sur mixcloud.

Non peu fier d’être né en 1983, une année riche pour la culture Hip Hop, Nick commence très jeune à collectionner tout un tas d’objets tels que des vidéos de skateboard, des disques et des cassettes audio originales et enregistrées.
En septembre 2005, petit disquaire indépendant, il se paye le luxe de ramener le groupe Hocus Pocus pour célébrer l’ouverture de sa boutique en Calade, Underground Store. Le disque et l’événement, avec l’association L’Evènement Ciel qu’il préside et 6 Feet Deep Entertainment deviennent son quotidien.
Aujourd’hui, sa présence sur divers concerts, festivals (le Hip Hop Kemp à Hradec Králové, rdv annuel incontournable depuis 2010), salons et autres conventions du disque, donne au gérant d’Underground Store la chance de représenter son activité dans toute l’Europe, et récemment aux USA…
Partenaire sur scène du rappeur new-yorkais Godfather Pt. III depuis l’automne 2013, Shabaam Sahdeeq avec Le New Beginning Tour 2016 et DL représentant de la Zulu Nation pour La Réunion, exclusivement muni de ses vinyles, PitcHH exprime son amour pour le bon son.
L’artiste disquaire continue de partager sa passion avec des projets de traduction d’autobiographies validées par les artistes et un livre prévu en parution pour 2023 titré ” 1983 en 365 vinyles “.