Dragon Rapide
L’art pop est une science appliquée, d’un point A à un point B, du début à la fin d’une chanson, puisque c’est tout ce qui s’y passe – des chansons. Le reste dépend de ce à quoi vous carburez. Dragon Rapide, après un premier album en déclaration d’intention – See the Big Picture, voilà l’image – îles britanniques et continent nord-américain – continue de carburer à l’art du (power) trio, basse poisseuse et mazoutée, batterie et percussions mêlées formant muraille haçiendesque de Glasgow à New York, et les guitares. Des guitares devant, derrière, partout, parfaites, qui disent R.E.M. et Teenage Fanclub, qui disent Gang of Four et Johnny Marr, qui disent que « la vie moderne craint » – peut-être, et encore, parce qu’ici on n’est pas nostalgique, on est inactuel, nuance.