Tarif
Gratuit
Lieu
Programmation
JARDIER
Tout a commencé en solitaire pour Alex Raztresen – le principal auteur et compositeur de l’histoire –, avant qu’il ne laisse entrer dans le studio où il enregistrait des amis musiciens qui vont se joindre au projet et « colorier » ses chansons. Désormais quintette, Jardier joue un rock à haute teneur mélancolique interprété dans la langue de Shakespeare – la chanson « Core » est un bel ambassadeur de ses ambitions mélodiques. Épris de grands espaces, piochant dans la tradition de l’americana, s’inspirant du folk, du blues, de la country, le groupe offre toujours une dimension pop à ses compositions et avec « Seasons », a signé l’an dernier un premier album de très belle facture.
Depuis la naissance de Carnival Youth en 2012, cette formation de Riga s’est taillée une belle réputation, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur – avec nombre de festivals au compteur (The Great Escape, Sziget ou Eurosonic, entre autres). Alors que leur remarqué premier album « No Clouds Allowed » (2014) jouait des coudes pour se faire une place entre Bombay Bicycle Club et Arcade Fire, son successeur, « Propeller », qui est sur le point de voir le jour, marche fièrement sur les traces de Temples ou Arctic Monkeys. En continuant de creuser ainsi le sillon d’une pop nerveuse et stylée, les dénommés Edgars, Roberts, Aleksiset Emīls vont bientôt endosser le costume toujours très prisé de quatre garçons dans le vent.
THE CHIKITAS
Elles sont deux et font du boucan. A ma droite, Lynn Marina chante et joue de la guitare – et vice versa. A ma gauche, Saskia Fuertes martèle sa batterie et assure les chœurs. Féministes sachant manier l’art du second degré, ces demoiselles sont ensemble depuis 2011 et tiennent à leur credo : « Sois belle et ouvre ta gueule ! ». Remarquées aux dernières Trans Musicales de Rennes, responsables d’un premier album revigorant et joliment baptisé « Distoris Clitortion » (2014), ces The Chikitas de Genève assènent un rock’n’roll énergique et sans fioriture, avec lequel elles comptent bien « réveiller les mous ». Pari tenu.
REPETITOR
Après un concert, l’excellent journaliste anglais John Robb – qui, en tant que leader de The Membranes ou Goldblade, en connaît un rayon en matière de punk tendu – a comparé Repetitor à Nirvana – par ici, on pense aussi au Sonic Youth des débuts. Si le groupe de Belgrade partage avec son aîné américain la même dynamique triangulaire – cette configuration qui oblige à aller à l’essentiel–, il a en plus pour lui d’être mixte, fort d’une section rythmique entièrement féminine. Avec deux albums et nombre de concerts au compteur, Repetitor s’offre sans retenue en déclinant, dans sa langue natale, un rock débraillé, bruyant, brillant, vénéneux et puissant, taillé sur mesure pour la scène.
ROCKY MARSIANO
Dans son domaine, ce Rocky-là est aussi un poids lourd. Pas né de la dernière pluie, voici plus d’une décennie que ce Portugais, résidant aujourd’hui à Amsterdam, triture de jour comme de nuit platines et sampleurs, jongle avec les casquettes de MC et DJ. Ainsi, le surnommé D-Mars voue une passion sans limite aux rythmes, qu’ils viennent du jazz ou du hip-hop, du funk, du reggae ou de la soul, des musiques brésiliennes, du semba angolais, du funaná cap-verdien ou du marrabenta du Mozambique. Irrémédiablement accro aux vinyles, Rocky Marsiano produit des albums disponibles sur Bandcamp et/ou en tirages vinyles ultra-limités (prochain sur la liste, « Meu Kamba Vol. Dois ») et n’a surtout pas son pareil pour métamorphoser n’importe quel dancefloor en contrée exotique.