Ghostwoman + Sophia Djebel Rose

Les voix sont trempées dans la réverbération et le sens est souvent suggéré plutôt qu’explicite. Les guitares sont plus lourdes et les voix sont moins facilement discernables. « Les voix ne sont pas importantes. Nous préférons ne pas être compris. Si vous cherchez un sens à ces paroles, je vous suggère plutôt d’acheter un disque de Lenny Bruce ».
En somme, Ghost Woman apprécie le fait d’être arrivé là où il a toujours voulu arriver : « C’est le son qu’il devait être. C’est le groupe qui forme un tout ».

Entre folk, blues, chanson expérimentale et poésie d’avant garde, Sophia Djebel Rose distille une poésie lumineuse, sombre et tremblante. Aux arpèges d’une guitare se mêle le dénuement d’une voix qui chante les forêts noires et les eaux claires, les saisons, la mort, la révolte et l’amour. Entre bitume et grands espaces Sophia chante le chagrin d’une faune dont les espoirs fomentent dans les squats et salles de concerts, tout autant que le luxe retrouvé dans la simplicité d’une après midi d’été. S’il serait tentant de parler de folk pour caractériser son travail, la musique de Sophia Djebel Rose s’ inscrit plutôt dans le sillage de femmes à l’esprit libre et avant gardistes qui n’ont cessé d’exploser les frontières entre les styles. Pour n’en citer que quelque unes : Catherine Ribeiro + Alpes, PJ Harvey, Nico ou encore Emma Ruth Rundle.