J.C. SATÀN
Lucifer-de lance d’une génération de justes qui en avait marre de se prosterner devant des divinités douteuses, et qui créa sa propre scène, quasiment de toute pièce : le bien-nommé J.C.Satàn, assis sur son trône bordelais, à la tête des armées qui débarquaient de l’enfer en différents points de l’Hexagone maudit, à Paris, Marseille ou Metz. Impétueux, spontané, sans complexe, l’Envoyé Diabolique s’est progressivement mué en machine de guerre terroriste détruisant tout sur son passage, et faisant salle comble de ses fidèles – c’est-à-dire qu’après son passage, il ne reste que les combles. Brutal et complexe, furieux et incantatoire, fait de pics et d’à-plats, le nouvel album (sept 2015 Born Bad / Animal Factory) enfonce le clou du black-garage-gospel avec le marteau des dieux vikings, au beau milieu d’un orage de décibels qui préfigure le climat, électriquement surchargé, de chacun des prochains shows de J.C. Satàn.