Jazz dans le bocage J-7

Mêlant la lourdeur du métal aux improvisations du jazz contemporain, MOOP joue une musique singulière, puissante, pleine de ruptures mais aussi contemplative et poétique. Le sax baryton appuie les égarements lucides de la guitare et justifie l’appellation « brutal jazz »

Sideman de nombreux artistes, compositeur et arrangeur pour le cinéma et la télévision, Khalil Chahine est un guitariste à part dans le paysage musical français. Chaque morceau de son neuvième album « Ekzhibition 104 » est conçu comme un tableau dont l’exposition se passe sur scène, invitant l’auditeur à découvrir sa part intime.

On ne choisit pas impunément de constituer un trio à cordes quand on est musiciens de jazz – Français de surcroît ! – sans qu’immanquablement à un moment ou à un autre vienne planer sur la musique que l’on invente l’ombre immense de Django Reinhardt. Passant avec allégresse et gourmandise d’un lyrisme échevelé à l’énergie communicative, empruntant tous les attendus du jazz manouche (frénésie rythmique, somptuosité mélodique) pour tout à la fois en réactualiser les codes, jusqu’à de subtiles embardées vers d’autres langages plus “contemporains”, le Théo Ceccaldi Trio démontre ici toute l’étendue de son savoir-faire et l’absolue liberté de son inspiration.
Guillaume Aknine : guitare
Théo Ceccaldi : alto, violon
Valentin Ceccaldi : violoncelle