Manu Chao La Ventura
Alors, il était où Manu ? Depuis 2009 et la sortie de Baionarena, double album live fulgurant, l’homme se faisait rare (pas d’album studio depuis 10 ans !), et nourrissait sa formidable envie de rencontres en parcourant le monde. Des faubourgs de la tumultueuse Barcelone à Buenos Aires. De Budapest à la Bretagne, de la Galice à Rodez, à Napoli… De l’Australie à l’Italie, en passant par le Chili, le Brésil, le Venezuela, la Colombie… « Ecouter le monde, changer son quartier ». Et jouer, beaucoup, tout le temps, dans un bistrot ou un festival géant, peu importe le flacon, restent l’ivresse des sourires, la joie, l’amitié entre les peuples, entre les hommes. Radio Bemba, collectif agité et multicolore, cède aujourd’hui la place à La Ventura, une formation plus restreinte, soudée, pour envoyer du pur bonheur pendant des heures. Tout y passe, et le public joue ici le 16ème homme (une habitude) pour reprendre mot à mot des dizaines de tubes. « On n’est pas trois ou quatre sur scène, on est 500, 5000, 50 000 ! ». Bondissant, affûté, boule de feu et d’énergie brute, Manu Chao prend du plaisir autant qu’il en donne, et c’est peu de le dire… Ouvert sur le monde et sur l’humain, il apprivoise les cultures, s’intéresse « aux gens, à ce qu’ils chantent, à ce qu’ils mangent, comment ils vivent, comment ils font la fête, les joies et les malheurs… ». Citoyens du monde, globe-trotters, musiciens inventifs et généreux, Manu Chao et La Ventura dévoileront régulièrement de nouveaux titres, puisés au cœur d’un immense répertoire en perpétuel mouvement. Words of Truth et Moonlight Avenue, simples et jolies pépites sucrées-salées, ont déjà redonné le sourire à la toile fin 2016, deux petites flammes chaudes et lumineuses pour commencer à chauffer le public du « Michelin », qui n’attend qu’une étincelle pour se changer en plus grande scène d’Auvergne !