Messa
La trajectoire ascendante de Messa a peut-être atteint son point d’orgue avec l’immense « Close », nouvel album paru chez Svart Records en mars dernier. Monumentale et brillamment diversifiée, leur musique a conquis une horde de passionnés aux quatre coins du globe depuis 2016. Après deux premiers albums déjà cultes, qui ont connu un succès immédiat et décisif, plaçant le groupe comme un des plus attendus dans le milieu des musiques extrêmes ou que sais-je encore, le récent « Close » va encore plus loin, encore plus haut.
C’est toujours de l’envoûtement dont il est question, d’un tourbillon émotionnel ouvert par la voix de Sara, de solos progressifs et magistraux d’une guitare qui lorgne franchement du côté du jazz, et d’un habile entremêlement d’une myriade de styles jusqu’au décloisonnement. Mais cette fois-ci, nous avons aussi affaire à des tapisseries méditerranéennes où les phrasés de oud et les parfums du Moyen-Orient élargissent encore plus la palette sensorielle.
Au fond, la musique de Messa oscille entre discorde et harmonie : les pieds dans la fange du doom pour mieux s’envoler jusqu’aux hautes sphères. Elle conjugue de façon inouïe les ambiances écrasantes et les atmosphères éthérées, c’est grandiose et singulier.