Pious Fault
Si vous aimez votre hardcore déviant à tendance expérimentale et éclatée, le premier album de Pious Faults est votre salut. A vrai dire, le groupe Australien (Brisbane) n’a pas vraiment de famille et prêche dans plusieurs paroisses. C’est tour à tour bordélique et fulgurant, granuleux et tranchant, en dehors des carcans, jouant sur les clichés, les pulvérise tout en sachant en profiter. Une énergie acide qui peut se diluer dans des fins bruitistes.
A l’instar de YC-CY ou The Uranium Club, Pious Faults a l’esprit aventureux et ouvert tout en gardant une cohérence, une esthétique générale punk-noise-garage au vitriol. Chaque sillon de ce disque tournant en 45 tours répand une atmosphère venimeuse et fortement jubilatoire même si on ne comprend pas toujours tout. En moins de vingt minutes, Pious Faults a eu largement le temps de mettre un joli bordel et de marquer suffisamment les esprits pour tendre l’autre joue la prochaine fois qu’ils se manifesteront.
