Première partie :
𝙋𝙊𝙍𝙌𝙐𝙀
𝙋𝙤𝙪𝙧 𝙥𝙖𝙧𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧 𝙖 𝙨𝙚 𝙛𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙛𝙖𝙘𝙚, 𝙙𝙚𝙪𝙭 𝙚𝙩𝙧𝙚𝙨 𝙩𝙧𝙖𝙫𝙚𝙧𝙨𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙙𝙚𝙩𝙧𝙚𝙨𝙨𝙚 𝙚𝙩 𝙖𝙘𝙘𝙤𝙢𝙥𝙡𝙞𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙧𝙚𝙫𝙤𝙡𝙪𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙘𝙝𝙖𝙣𝙨𝙤𝙣 𝙩𝙧𝙖𝙜𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙙𝙚 𝙅𝙚𝙖𝙣𝙣𝙚𝙩𝙩𝙚.
Tels deux figurines sorties d’une boîte à musique, ils tournent imperceptiblement à vitesse constante, l’un vers l’autre, sur une palissade éclairée par aplats de couleurs. La tension psychologique qui naît entre leurs corps pris dans un mouvement minimaliste s’exacerbe par le remix de « Porque te vas » : la musique diffusée par un tourne-disque des années 60, refuse d’avancer, trébuche, fait un pas et recule de deux, jusqu’à finalement se dévoiler entièrement.
Deuxième partie :
𝘾𝙊𝙎𝙔
𝘼𝙪 𝙢𝙞𝙡𝙞𝙚𝙪 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙨𝙨𝙚𝙢𝙗𝙡𝙚𝙚𝙨, 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙨𝙩𝙞𝙘𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙡𝙡𝙚 𝘾𝙤𝙨𝙮 𝙨𝙚 𝙙𝙖𝙣𝙨𝙚 𝙩𝙚𝙡 𝙪𝙣 𝙙𝙚𝙛𝙞.
Chacun planté sur un parpaing face à l’autre, les deux danseurs dérivent dans un état hypnotique, provoqué par la mise en boucle des basses et des phrases scandées de ce rap. Pourtant, le « cosy » s’altère dans la répétition, et les corps éprouvés par la lenteur s’éreintent et se contractent. L’étirement du temps attise leurs failles. Cette dégradation progressive suit une courbe inverse à celle de la musique, qui se restitue progressivement, jusqu’au dernier break exécuté en silence.
>>> La structuration des pièces est définie par la mise en boucle de la chanson et un traitement sonore propre : c’est dans cette répétition que naît la traversée chorégraphique, marquée par l’exécution obstinée d’un geste matriciel.