ROCK’n’RURAL [Indoor Punk Fest] 2023

Voilà déjà une décennie que Monde de Merde s’est monté à Orléans, réunissant les sections cuivre des orchestres locaux de Burning Heads, Gravity Slaves, et 168 Red Key, genre de all-star band sauce Jeanne d’Arc. La réunion de deux métalleux soucieux de punkiser leur métal et deux punk-coreux s’étant juré de métalliser leur hardcore. Monde de Merde est un cri de révolte lancé aux frères opprimés, porté par une voix féminine éraillée. Un coup de genoux entre-jambiste assené à un monde cruellement auto-centré et peu cocasse. Un bon vieux Punk-Hardcore qui fait la part belle au blast-grind, sans pour autant omettre les riffs rock n’roll. Qu’on se le dise, Monde de Merde n’est pas à prendre avec du pain sec et défi King Kong osera souiller l’oeuvre majeure de George Abitbol.

Avec plus de 200 concerts en France et à l’étranger, le trio mixte de Nevers (une fille/deux gars) mêlant énergie punk et harmonies vocales, est le groupe à suivre. Leurs trois albums ont été salués par la critique en France et ailleurs (Rolling Stone, Rock&Folk…) et leurs morceaux sont diffusés sur de nombreuses radios en Europe, aux USA ou encore en Australie. A l’écart des grands courants et par la seule force du manche, ils franchissent les étapes les unes après les autres et bâtissent un style et un son de plus en plus personnel et en constante évolution. Mais c’est surtout sur scène que le groupe donne son meilleurs avec des concerts enflammés, débordants de fraicheur et d’énergie.

Des textes en français et un univers certain, AMBRE sort des sentiers battus avec un phrasé scandé, entre rap et slam sur un son rock avec tout ce qu’il faut de subtilité pour ne pas être réduit à des murs de bruit. Sincèrement engagé, parfois même enragé, les paroles sont accrocheuses et se veulent justes, au service des émotions pour partager un message qui ne triche pas. Originaire de Vichy, le groupe est composé d’un batteur, un bassiste, deux guitaristes et un chanteur. C’est sur scène (ou n’importe où tant qu’il y a une prise) qu’ils démontrent tout l’étendue de leur univers dans une proposition scénique énergique et sincère.

Pathfinder s’inscrit dans la veine punk-rock en additionnant des mélodies aériennes sur des riffs épais et des rythmiques frénétiques. Apolline (guitare-chant), Guillaume (basse-chant), Alban (batterie) et Xavier (guitare) proposent une musique dense, riche et fidèle à ses origines et influences variées (Title- Fight, Taking Back Sunday, Mannequin Pussy). Leur premier EP est sorti en juin 2022

Formé en 1996, il n’a pas fallu longtemps pour voir Brigada s’imposer en Europe comme le groupe phare de la mouvance street punk antifasciste. De ses premiers concerts à l’enregistrement de son premier album « Brigada Flores Magon » sorti en 2000, le groupe s’est forgé une solide réputation scénique. Liant les actes à la parole, comme musiciens et comme activistes, ses membres ont gagné le respect du public. Et, au fil des années, le groupe est devenu le modèle de toute une génération de musiciens engagés. Indépendant dans sa production musicale et dans l’organisation de ses tournées, le groupe a fait plusieurs centaines de concerts en Europe et au Canada. Le groupe annonce sa séparation en 2010 mais reviens avec une nouvelle formation en 2020 et un nouvel album en 2022.

En 2018, “Me and You Against the World” posait les bases de The Eternal Youth. Deux ans plus tard l’imparable “Nothing Is Ever Over” enfonçait le clou avec, dans son titre, la promesse d’une suite et d’une volonté d’en découdre à peine assouvie. C’est donc avec “Life Is An Illusion, Love Is a Dream”, 3ème effort, que The Eternal Youth revient en empilant les tubes avec la régularité d’une machine bien huilée. Ecouter The Eternal Youth fait office de bain de jouvence pour tout ceux qui ont vécu les premières vagues du punk et de la new-wave. Fra (chant et guitare), Tonio (batterie), Alan (basse) et Doc (guitare) ne s’en cachent pas : leur style est marqué par le son rock des années 70 et 80 avec de furieux accents très british.

Un jean troué, un son crado, une mèche rebelle. Bercé par les douces mélopées saturées des 90’s, Brain Zero a confondu Seattle et Clermont-Ferrand. Ça sent la sueur, ça écorche, ça blesse. Guitare fuzz à vous vriller les tympans, batterie puissante et bassiste sexy, le quatuor tient ses promesses : pas de cerveau mais des tripes ! Le courant musical qui marque l’empreinte et l’identité de Brain Zero, prend sa source au sein du label Dischord de Washington D.C. On pourrait rapprocher Brain Zero de mille groupes Dischord. Jusqu’à son nom, nom punk hardcore 80’s s’il en est, alors que musicalement, c’est nettement plus pop même si les grosses guitares sont là et que les chansons ont les dents du fond qui baignent dans le punk américain des 80’s.

FUCK IT c’est un trio 100% féminin de Clermont-Ferrand qui délivre un post-punk sauvage et incisif, avec rage et sans concession. Composé d’ex-Subway et ex-Eleasy, autant dire que la base est solide et le fonds de commerce sérieux. Le power-trio n’est à l’évidence pas l’aventure d’un soir. Entre Riot grrrl perturbé et guitare schizophrène c’est sur scène que le groupe prend son envol et révèle toute sa puissance.

La jeunesse est là, elle est forte, elle est fière et elle fait du bruit ! Formé en 2021 le groupe est sans nul doute une nouvelle charge explosive de la scène clermontoise. Les Fire Blossom c’est la rage, l’envie d’en découdre avec une scène toujours trop patriarcale et misogyne. Elles n’ont rien à prouver à personne et donnent tout ce qu’elles ont pour que tu tapes du pied frénétiquement.