Stray Dogg – We bless this mess // Europavox

On n’est jamais mieux servi que par soi-même, dit-on. Et ce n’est sans doute pas le dénommé Nelson Graf Reis, artiste tatoueur et musicien (ou vice versa), qui dira le contraire. Originaire de Porto, le jeune homme a débuté seul l’aventure We Bless This Mess, qu’il mène aujourd’hui avec cinq compagnons, et est resté fidèle au principe punk du “do it yourself” – il a entre autres créé avec son frère la structure Oh Lee Records. Pourtant, c’est le plus souvent sans faire trop de bruit, en offrant un folk enfiévré, que Nelson touche sa cible et suscite chez l’auditeur et / ou spectateur une joie de vivre joliment contagieuse.

Ils ont repris “Courting Blues” du génial Écossais Bert Jansch et ont invité le Texan angélique Devendra Banhart à chanter sur “Time”, une belle chanson éplorée de leur deuxième album, “Fire’s Never Wrong” (2012). Vous l’aurez compris : ces deux indices en disent long sur les aspirations et inspirations de ce sextette masculin-féminin de Belgrade, emmené par le multi-instrumentiste Dukat Stray. Car, déjà croisé sur la route aux côtés de Mark Eitzell, Damien Jurado ou Giant Sand et sur le point de réaliser son quatrième album, Stray Dogg décline avec ferveur une musique teintée d’une mélancolie contagieuse et éperdument éprise des grands espaces américains.