TacT & Triangle

TacT « Goodbye Paranoia », le premier album de Tact.
Ni batterie, ni basse dans un groupe de Pop: Paul et Ringo n’en reviennent toujours pas. Deux guitares, quelques machines, un tambourin, TacT poursuit sa quête de la chanson parfaite ou à l’inverse de la chanson la plus génialement imparfaite. Trois musiciens issus pour la plupart de la diaspora cantalienne dans la capitale auvergnate: trois personnalités différentes et autant de nuances sur ce premier long format.
Animé par des intentions vocales partagées, le trio sait varier les plaisirs façon Beach Boys ou Robert Wyatt, Daniel Johnston ou David Bowie. Naviguant entre les époques, TacT se réapproprie 60 ans de Pop Music ingénieuse et souvent bricolée, qui des Beatles (forcément) en passant par Pixies, Grandaddy et Blur ne cesse de se réinventer. Parfois très énergiques, à la limite du punk (« Climbing Down The Wooden Cross »), entrainante sans être facile (« Into the sand »), allant même sur le terrain glissant de la ballade (« One Last Dawn »), ces chansons pénètrent notre inconscient pour ne plus en sortir. Un plaisir communicatif émerge spontanèment de « Goodbye Paranoia » avec ses faux-airs Anti-Folk new-yorkais à la Moldy Peaches (« Music, friendship&Fun »).

Après tout, la musique devrait rester cet espace de liberté qui célèbre la vie, avec des hauts et des bas, mais surtout le plaisir d’être ensemble comme le démontre avec simplicité TacT et son premier album.
© Laurent – voltbass.fr

Après son départ de Hill valley, Kévin décide de commencer d’enregistrer des faces B de ces précédents projets pour former un EP four-tout à son éfigie : »T-sides » (T pour Triangle). Il se lance alors dans ce qu’il croit être un album dans lequel il fait intervenir des amis, pour finalement pondre un double, voire triple album, de 34 chansons. Après un an d’hibernation, tout semble converger et s’accorder. Sa voix et ses arrangements font cohabiter folk et math rock, chiptune et post-rock, punk et émo, et ce sans barrières de genre.
Triangle s’autorise tout, au sein de « All in All », même la liberté du libre échange, en cédant gratuitement le plus copieux des albums de 2015.