ULTRA ZOOK
Après 13 ans d’existence, Ultra Zook est toujours loin d’avoir atteint l’âge mûr, cet âge où on cherche à aller à l’essentiel, où on veut atteindre la ligne pure, où on se débarrasse des fioritures pour ne garder que le tronc nu, l’ossature nette, la carlingue sans tuning, sans bling-bling. Oui, Ultra Zook est loin d’avoir atteint la sagesse, et c’est à se demander si ces trois hommes l’atteindront un jour. Toujours cette frénésie rythmique, cette incohérence harmonique, ces textes absurdes et cet humour potache. Toujours cette errance dadaïste entre chanson décalée à la Albert Marcoeur, avant-garde déglinguée à la Poil et minimalisme froid à la Dawn of Midi. Toujours ces lumières embarquées sur leurs pieds de micros, bricolées à la va-vite, semblant vouloir faire briller une dernière fois la fête avant de s’écrouler. Ultra Zook sera vraisemblablement toujours cet enfant qui n’écoute pas les adultes, joue avec tout ce qui lui tombe sous la main, et ne se rend pas compte qu’il est ridicule.