Wild Wild Waves

Une écoute superficielle de Wild Wild Waves, le quatuor lyonnais que La Pierre Noire a le bonheur d’accueillir ce vendredi 12 juillet, pourrait n’en retenir que l’écume : une electro-pop rafraichissante, légère et sucrée. Mais au-delà du beat millimétré et de l’effet légèrement hypnotique des envolées synthétiques, c’est bien d’un laboratoire d’expérimentations sonores à la Bjork dont il s’agit. Un laboratoire où l’hybridation instruments/machines est au service d’une musique libre et improvisée. L’histoire de Koji (contrebasse, voix), Keyjah (vibraphone, claviers), Submarine (machines), et Ssokaa (batteries, machines), qui se sont rencontrés dans les couloirs du conservatoire de Lyon, en cursus jazz, n’y est sans doute pas pour rien. On sent bien qu’ils s’en sont imprégnés des subtilités du jazz, mais aussi de la transe minimaliste, du trip-hop et des textures électroniques. Timbres acoustiques d’un vibraphone aérien et d’une contrebasse exaltée, il ne manquait plus qu’une voix astrale qui semble flotter sur l’ensemble pour se laisser transporter, libres comme l’air, sauvages comme les déferlantes du grand large.