Tarif
5€ par soir
Lieu
Programmation
Après avoir forgé le métal pendant plus de dix ans, les grondements d’outre-tombe du groupe laissent désormais place à une onde de choc distillée plus finement, une énergie plus contrastée, plus expérimentale et toujours aussi tranchante.
Kunamaka
Le 20 décembre 2024
« La chrysalide du Big Royal Kunamaka Orchestra, spécimen d’olibrius génétiquement modifié à partir d’essences végétales irradiées et de pattes de mouches gavées de stéroïdes, a éclos en 1999 pour se transformer en fauve capable de ronronner sous les cajoleries d’une rythmique-pilon et, dans la seconde qui suit, de rugir dans un déluge de décibels en béton armé.
Lord Gomez, le chanteur de Kunamaka, nouvelle dénomination équeutée de la horde sauvage de Clermont-Ferrand, incarne ce déquadruplement de la personnalité, fort d’un spectre vocal couvrant un territoire rock aussi vaste que les plaines du grand ouest.
Avec un nouvel album, Kunamaka prend forme humaine. Sa couleur groovy est dynamisée par un swing jazz core aux atours pop délicats et gracieux. Ses envolées lyriques sont stupéfiantes d’audace, comme si le loup de Tex Avery tapait un carton avec Freddy Mercury et My Own Private Alaska pendant que la gogo danseuse détrousse Droopy backstage. Le son brillant et époustouflant de ce troisième album a été soigneusement mis en relief par Eli Janney (Noir Désir, Girls Against Boys, Fugazi, The Rapture…) et lustré par Alan Douches, deux stylistes aux ciseaux d’argent.
Ce troisième album promet des délires et des excès d’humour potache que la raison ignore ! »
Bio datée de 2011.
Noise data
Le 20 décembre 2024
Alternative/Post-hardcore – Clermont-Ferrand
Le quatuor stoner doom psychédélique fait s’entrechoquer notes de clavier lugubres, chant hypnotique ultra saturé et section rythmique intransigeante. Les Clermontois ont trouvé leur place au sein de la scène underground grâce à la puissance de leurs prestations lives, notamment aux côtés de poids lourds du genre tels que Red Fang, Corrosion Of Conformity, Conan ou Monolord.
Réputée pour sa scène rock, Tours est peut-être encore à la peine question TALMÉ. Mais Aro Ora est probablement l’entité locale la plus à même de renverser la tendance. Pour de bon ! Succédant à l’EP Mahara (2015) et à l’album Wairua (2019), The Twelfth Hour fait entrer le quintet dans une toute nouvelle ère. En premier lieu par la concrétisation de son nouveau line-up, renforcé par les arrivées de Quentin Dabouis (Chrones) au chant, et Clément Douam (First Draft, ex-Chevalien) à la basse.
L’ADN d’Aro Ora, c’est un metal qui s’exprime dans sa forme la plus moderne, avec un goût prononcé pour l’hybridation. Sa brutalité death transitionne insidieusement vers un registre plus atmosphérique, alors que l’ensemble se pare de doses magnifiées de groove, mosh parts et toujours de mélodies. Autre atout majeur : cette voix aux placements et à l’articulation au cordeau, et à la palette ultra fluide du clair au saturé. La prose qu’elle déclame s’inquiète de la montée des fascismes, de la destruction des écosystèmes, et de l’extinction des espèces, du bonheur d’être vivant ou de l’espoir.
Si la onzième heure évoque le dernier moment où l’on peut agir pour changer les choses, la douzième est celle à partir de laquelle il est déjà trop tard, et où la question en suspens demeure celle-ci : “Peut-on mitiger le désastre ?”. Porté par son approche hors du commun et sa philosophie profondément humaniste, The Twelfth Hour est de ces albums aux allures redoutables, mais dont l’accessibilité trouve toujours le chemin vers la surface. Avec celui-ci, c’est un vent d’air frais que souffle Aro Ora sur la scène extrême française !
IN DER WELT
IN DER WELT, une odyssée post-hardcore en forme de memento mori (« souviens-toi que tu vas mourir »). L’humain, cet être singulier et paradoxal qui vit avec l’idée qu’il peut mourir à tout moment, est ici transcendé par des vibrations acharnées teintées de ténèbres, un éternel voyage sonique dont la destination pourrait être localisée au-delà des frontières de l’univers connu.