On a rencontré Koclair qui a sorti un EP en 2016 en collaboration avec Guillaume Cantillon, le chanteur de Kaolin.
Cet artiste chaleureux et souriant nous en dit un peu plus sur lui dans cette interview.
Koclair
Publié le 27 mars 2017
Tout d’abord peux tu te présenter ?
Alors j’ai déjà sorti un album sous un autre nom, mon nom propre, mais il n’était pas très bien finalisé au niveau de la pochette et de l’environnement. J’ai donc fait évoluer cela en 2015 en composant de nouveaux titres. Puis j’ai rencontré lors d’un tremplin à Montluçon Guillaume Cantillon, le chanteur de Kaolin et il a décidé de travailler sur le projet.
Je me suis aperçu que mon identité était très différente c’est pourquoi j’ai voulu changer de nom afin que ce soit une sorte de renaissance. On a travaillé sur l’atworks avec Yokstudio (Yoks), il a travaillé la pochette pour relancer mon image et faire quelque chose d’un peu différent. Ce projet est sorti en 2016. Depuis j’essaye de le faire vivre et entre temps j’ai arrêté de travailler pour me consacrer entièrement à la musique.
D’où vient le nom Koclair ?
Je cherchais un nom assez court qui ne soit pas encore défini dans la chanson française.
Je voulais quelque chose d’assez ouvert, qui soit un peu noté dans la pop et world music.Et puis un nom facile à noter et que tout le monde puisse reconnaître.
Il y a aussi un petit clin d’œil à Sinclair qui est un artiste que j’aime bien. Après j’ai cherché l’orthographe jusqu’à ce que je tombe là dessus.
Ton dernier EP est composé de cinq titres, pourquoi tu n’as pas voulu en faire plus ?
Alors déjà le prix. Et puis, je voulais une carte d’identité, je ne voulais pas que ce soit un objet marketing ou commercial, je souhaitais que ce soit une carte de visite pour voir des structures : des blogs, des salles, des festivals.
Au delà de 5 ou 6 titres, les gens n’écoutent pas, il faut que ce soit une première approche.
Je ne me sentais pas non plus de défendre un album complet tout de suite donc je suis passé par une étape de construction d’identité. Et je me suis fait connaître par des concerts. J’ai voulu voir comment les gens allaient le recevoir.
En 2018 il y aura peut-être un album vraiment mature.
Comment s’est passée la collaboration avec Guillaume Cantillon ?
J’avais un peu peur de laisser les rennes à quelqu’un. C’est pour cela que cette collaboration a duré un an et demi car on est passé par des étapes de discussions. Je lui envoyais les voix/guitare et après je lui laissais carte blanche pour qu’il me fasse part de son feedback. Je n’avais pas trop de recul alors que lui savait me dire que je n’allais pas forcément dans la bonne direction.
Il m’a beaucoup fait travailler les textes et m’a fait assumer le coté écriture de chanson que j’avais en moi. Etant musicien à la base, guitariste, je n’avais pas toujours les bons réflexes.
Guillaume a cette faculté à mettre facilement une chanson en avant. Il a posé ma voix, les textes. Cela a ouvert et créé mon identité. J’ai pu assumer mon projet. Effectivement, je viens du café concert, j’ai joué dans beaucoup de théâtres. Ce sont des lieux où il faut aller chercher les gens et en rajouter peut-être un peu. Au contraire, lui m’a fait comprendre que quand on présente un projet ça plaît ou non mais cela te représente donc tu n’es pas obligé d’en faire des tonnes.
On a eu énormément de bon retour comme des tremplins dont celui de Montbrison créé par Mickey 3D ou encore celui de la Truffe de Périgueux. Il y a également des festivals aussi qui m’ont contacté. C’est une première bonne étape de passée.
Le prochain album sera beaucoup plus identitaire avec cette expérience.
Il paraît que tu es sur la région depuis peu, est ce que tu te plais en Auvergne ?
Quand je suis arrivé ici étant donné que je n’avais plus le réseau de Paris, j’ai voulu faire mon projet. C’est bien car ici il y a beaucoup d’ouverture pour jouer. Il y a des supers structures qui t’aident comme le Tremplin ou le Sémaphore.
Aussi c’est tout petit alors tout le monde se connaît, il faut faire attention à ne pas se fermer de portes. Mais le rapport humain est très important. Il y a pas mal de salles alternatives, de café culture. Il y a une vrai réception et un super accueil du public.
Ce qui est bien c’est que je joue beaucoup, je vais aussi aller sur le Rhônes Alpes. Et puis, l’été c’est génial au niveau des festivals et il n’y a pas d’embouteillages !(rires)
Quels artistes t’ont influencé ou t’influencent encore ?
Il y en a beaucoup ! Tout d’abord, un panel d’artistes folk comme Neil Young ou Bob Dylan, un peu seventies. J’ai énormément écouté Tété qui est le top, Mathieu Boogaerts et Mathieu Chedid.
J’adore aussi Fred Metayer et puis Guillaume Cantillon était aussi une grosse influence avant de le connaître.
Il y a aussi Jeff Buckley et des artistes folk électro que je trouve très innovants.
Voilà, c’est un mélange de pure chanson française, de folk et de folk électro.
Où peut-on te retrouver en concert prochainement ?
J’ai un concert à La Licorne à Saint Germain Lembron, le public est super là-bas. Après je fais un concert pour le tremplin des Francophonides à Lyon en première partie d’Amélie-les-crayons, un autre à Montluçon puis à Amplepluis (69).
Et il y a des choses qui se préparent pour cette été. Je tourne depuis un mois avec une violoncelliste pour donner quelque chose d’un peu plus fort, mélangé à la guitare avec des boucles électro. Je vais travailler cela jusqu’en août.
Et après je fais également des concerts privés à partir de septembre. Je fais partie du réseau « Chante Jardin », le principe est de chanter chez les gens. C’est un super public, il y a une vraie discussion et un contact direct après le concert.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Venez écouter et découvrir les artistes locaux, il y en a pleins d’intéressant ! N’ayez pas peur de venir les voir en live. Culturellement l’Auvergne est bien gâtée…