Retour sur la 7ème édition du Festival des Mauvaises Graines !

Publié le 16 mai 2017

Live Report

« Le festival des « Mauvaises Graines », qui fêtera cette année sa 7ème édition, est né de la volonté de plusieurs associations de diffusion de spectacles vivants de démocratiser la culture en ouvrant au plus grand nombre des évènements de qualité ». Cette année le festival s’est déroulé du 19 au 22 avril, de 14 au plus tôt à 3h au plus tard. Pendant 4 jours le collectif propose une multitude d’activités pour tous les âges : atelier de percussions corporelles, concerts, troc de graines, ateliers vannerie et cirque, grands jeux en bois, maquillage et coiffure et le plus important : buvette et sandwicherie avec ou sans viande (c’est assez rare pour le souligner) ! Bref, vous l’aurez compris, il y en a pour les personnes de 7 à 77 ans tous azimuts !

Pour ma part je n’ai participé qu’à 2 soirées concert. La première celle du jeudi 20, proposait un bal trad’ avec 2 groupes. A mon arrivée sur le site, j’ai été très impressionné par la déco : un pont avec des personnages autour, des arbres qui tournent sur eux-mêmes par le bais d’une manivelle, tout un tissage de câbles reliant des étoiles qui bougent lorsqu’on pédale sur un vieux vélo, des lampes aux formes et aux couleurs toutes différentes. Le tout fabriqué avec du matériel de récup, beaucoup de patience et d’huile de coude et surtout une imagination débordante !  L’accueil est très bon aussi, autant par les responsables de l’asso que par les membres de la sécurité. Après avoir fait le tour de l’enceinte et après un vin chaud (froid polaire oblige) le premier groupe : DI MACH, composé de trois musiciens/chanteurs a commencé dans un style très traditionnel. Des bourrées à 2 et 3 temps, des scottishs, du chant. Devant la scène, çà et là des groupes de personnes de tous âges qui dansent et rient ensemble. Avec la nuit qui tombe doucement et les illuminations de la déco, la soirée prenait un air féérique ! Je crois bien avoir aperçu quelques créatures magiques, à moins que ce ne soit le vin chaud, mais j’en doute !

Après un tour à la buvette (froid très très polaire oblige !) est arrivé le second groupe : SUPER PARQUET. Et comme leurs prédécesseurs ils ont parcouru le répertoire traditionnel mais de manière plus contemporaine, proposant un mélange très sympa avec de l’électro, pas mal d’humour et de bonne humeur. Pour ma part j’ai trouvé le mélange plutôt bien réussi, les machines amènent des basses et une texture plus dure sans dénaturer pour autant le côté plus doux du banjo ou de la cornemuse. Les rythmes plus rapides deviennent endiablés et ceux plus lents vous emmènent dans un versant plus transcendantal. On se laisse guider avec plaisir.

 

Les 2 groupes de la soirée m’ont apparu très sympas, l’équipe son et lumière fait du bon boulot et pour peu que l’on aime le genre traditionnel, on passe un très bon moment.

Puis la seconde soirée, celle du vendredi 21, a mélangé plusieurs univers.

Le premier groupe THE BONGO HOP composé de 6 musiciens (un batteur, un pianiste, un saxophoniste, un trompettiste, une chanteuse et un percussionniste) propose une musique colorée et joyeuse aux sonorités latines. La prestance et la voix de la chanteuse rajoutent un peu plus de chaleur dans une ambiance qui se réchauffe au fur et à mesure. C’est un groupe vivant, qui donne le sourire et si l’on ne prend garde, on peut s’apercevoir en train de tenter un déhanché maladroit sans s’en rendre compte ! Manquerait plus qu’un rayon de soleil et un mojito ! « La vida es una rumba !»

Après une ambiance très « caliente », c’est donc au tour de PITT POULE, d’électriser le public. Ce curieux mélange de hip hop, de chanson française et de guitare manouche fonctionne bien. Avec beaucoup d’énergie, PITT POULE sait faire vivre ses textes engagés et très bien écrits, et propose aussi des morceaux plus festifs à l’humour décalé mais non moins incisif. PITT POULE propose quelque chose de frais et d’enivrant, un peu comme si chaque membre du groupe venait avec une histoire à raconter et que ce métissage des cultures nous emmène un peu partout à la fois, sans pour autant se perdre. PITT POULE c’est cool !

Petit à petit on avance dans la soirée, petit à petit, le froid recommence à mordre et contre cela une seule solution s’impose : un petit vin chaud ! Je crois même qu’il est meilleur qu’hier ! Le troisième et dernier groupe se met en place : LE SON ÉTRANGE. Ils sont trois : un aux platines, un aux machines, un batteur et ont offert un genre électro bass très hypnotique. Ajoutez à cela la performance du batteur tant musicale que visuelle cherchant à bouger un public amoindri. Malgré le fait que la banquise soit venue jusqu’ici, malgré le fait que l’enceinte se vide peu à peu, ils ont tout donné. Ils ont même fait un rappel pour les quelques irréductibles ! Un bon gros son bien étrange !

Il est à noter aussi que lors des changements de groupes, BALAPHONIK (SOUND SYSTEM) et SEE WHY (dub step/drum’n bass) ont assuré les intérims.

Bref pour conclure, je n’ai qu’un seul regret, c’est de ne pas pouvoir en faire un peu plus… J’aurais bien aimé découvrir les spectacles en après-midi ainsi que les différents ateliers proposés afin d’avoir un point de vue plus global. Sinon, l’organisation était au poil, l’accueil très sympa, les groupes de bonne qualité, alors les Mauvaises Graines, à l’année prochaine !