Je viens d’Issoire et j’ai grandi dans une famille de musiciens. Mon père fait de la batterie et ma mère a fait du saxophone, de la clarinette et aujourd’hui elle chante. Rien de professionnel, mais j’ai évolué dans un univers où la musique était importante. Petit déjà, j’étais inscrit dans une école de musique et j’ai essayé plusieurs instruments (guitare, batterie..) mais sans trop persévérer.
J’ai commencé à écouter du rap en primaire, avec Mc Solaar et Manau. Au lycée je me suis plus tourné vers le punk-rock (The Offspring, Green Day, Sum 41…), c’était le délire de l’époque, on avait même commencé à monter un groupe avec des potes où je faisais de la guitare électrique, mais jamais rien de bien concret. Au lycée, mes fréquentations m’ont ramené vers le rap et j’ai redécouvert les classiques du genre NTM, Sniper, IAM. Puis j’ai commencé à en faire, écrire des textes dans mon coin sans trop les montrer.
J’ai atterri à Clermont pour mes études supérieures et c’est là que j’ai rencontré Melen Nomada, musicien « touche-à-tout » avec qui le feeling est passé direct. On a pris une coloc pendant un an : on faisait que du son, en mode piano, boîte à rythme, rap. C’est là que j’ai commencé à faire de l’impro. J’ai sorti dans la foulée mon premier EP (Lignes Directrices, 2012).C’est la première fois que j’écrivais des morceaux vraiment construits, qui me représentaient, d’où le titre d’ailleurs. Ensuite, j’ai vécu un an en Angleterre, je continuais à écrire un peu mais beaucoup moins.
Quand je suis revenu j’ai créé un premier groupe avec Netik, un rappeur parisien récemment arrivé sur Clermont: La Colok. On a sorti un petit projet en 2014 : La visite, mais le groupe n’a pas duré. C’est à partir de là que j’ai commencé à fréquenter les Open Mic et le milieu hip-hop de Clermont.J’ai rencontré Sweno, qui à l’époque faisait partie du collectif La Petite Ville. On a fait quelques morceaux ensemble, on a commencé à faire des concerts, puis on a officialisé ça en créant le groupe L’Épicerie. Mon frère Mathis (saxophoniste) a rejoint le groupe quelques mois plus tard. On a sorti un album (Libre, 2015) avec lequel on a fait plus de 50 dates en deux ans. En 2016, j’ai sorti un projet solo, même s’il ne l’est pas vraiment. Je parle de Soudés, un projet sur lequel j’ai réuni tous mes potes et toutes les connexions musicales que j’ai voulu immortaliser. J’ai aussi monté mon studio d’enregistrement, Alamaiz Records, dans lequel j’enregistre tous mes morceaux !