Devil rats fest

Publié le 28 octobre 2022

Live Report

Le samedi 22 octobre dernier se tenait au Rimshot (salle de spectacle se situant au Brézet à Clermont-Ferrand) la première édition du Devil rats fest, nous y étions et nous tenions à vous partager nos impressions.

Organiser un festival n’est jamais chose aisée qui plus est de nos jours où pour X raisons il est parfois difficile de solliciter l’attention d’un public frileux pourtant le label Devil rats records sous-division de Dead seed productions nous a présenté une programmation rock/metal de qualité. Ce label existant depuis 2015 a surtout à son actif le catalogue du groupe de « gore’n’roll » Banane metalik c’est donc en tout logique que l’on retrouve le groupe rennais à l’affiche ainsi que cinq autres groupes aux orientations musicales sensiblement différentes. Pour parfaire l’esprit « festival » se trouvait sur place différents stands ; de merchs avec celui du label organisateur et des groupes présents évidemment mais aussi la Bande-dessinée Azmandeh présentée par sa scénariste ainsi que les deux tatoueuses de Chiroptera.

La salle du Rimshot a été choisie pour accueillir cet évènement et je la découvrais pour la première fois. Belle salle pouvant accueillir 300 personnes (elle en a accueilli ce soir-là dans les 200 je pense) et proposant nourriture et boissons dont la bière blonde « Bougnat » qui a remporté un franc succès au vu de l’affluence continue aux bars intérieur comme extérieur.

Venons-en à la musique de la soirée, si les inters plateaux sont rythmés entre autres par les Ramones nous avons eu le droit aux prestations par ordre de passage de Wempusa (stoner grunge), LATx (rock indus), Illegal corpse (thrash crossover), Schlag (punk hardcore), Banane metalik (punk rockabilly) et Krav boca (punk rap).

Wempusa

Contrairement au Metal Sunday où j’ai loupé le début du concert de Wempusa j’ai pu cette fois-ci en profiter du début à la fin et donc de Dracula en ouverture à l’hypnotisant Inferno en conclusion. « It’s close to midnight » peut-on entendre dans le titre d’ouverture mais non le set se terminera avant 20H mais déjà les sorcières clermontoises ont toute l’attention du public présent et leur stoner grunge ou doomgaze (quelle étiquette préférer ?) aura fait mouche avec une délicatesse sombre et envoutante. Et puis honnêtement même si ce n’est pas le seul morceau de qualité, l’air d’Inferno ne vous reste-t-il pas en tête ? Un vrai tube !

LATx

Second groupe de la soirée on retrouve le groupe de rock/metal industriel LATx que l’on avait pu découvrir en live en tant que première partie de Perturbator à la coopérative de mai. Au risque d’être un peu direct ce n’est pas l’originalité que l’on cherchera dans la musique indus du quatuor mais bien l’efficacité car on ne peut nier que l’ombre de Nine inch nails plane plus que fortement au-dessus de ce groupe puydômois. Est-ce grave ? Pour moi et sans doute pour la plupart des personnes présentes pas du tout ! On sent que le groupe se fait plaisir tout en assurant un show entrainant et carré alors on en profite sans modérations.

 

 

 

 

 

 

 

Illegal corpse

Changement d’ambiance, changement de sonorité mais certainement pas changement d’efficacité et d’énergie oh non ! Les nancéens proposent un thrash crossover bien nerveux dont seuls les interludes samplés servent de pause dans leur folle cavalcade. Leur dernier album en date Riding Another Toxic Wave sorti en 2021 est bien mis en valeur et la « vague » ce soir-là c’était le public qui avait pour mission de faire slammer un requin gonflable. Du fun, du punch, de la transpiration, du mosh, la mission thrash de la soirée est accomplie.

 

Schlag

Il y a plus de quinze ans que ce groupe de punk hardcore a été créé mais ce n’est qu’en 2022 que sort leur premier album A.C.A.B. . L’appel à l’engagement et la révolte seront présents tout le long de ce set de punk qui rappelle les classiques du rock dit alternatif des années 80-90 tels que les Beruriers noirs mais en musicalement plus hardcore et « street ». Une bonne dose d’énergie et de violence qui ravira les punks présents. Le concert s’est terminé sur un hommage à Schultz de Parabellum avec la reprise d’Îlot Amsterdam .

 

 

 

Banane metalik

Voilà maintenant le tour du poulain du label organisant la soirée ! Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe Banane metalik c’est actuellement cinq énergumènes maquillés de façon macabre et pratiquant une sorte de rockabilly punk qu’ils qualifient eux-mêmes de gore’n’roll pour des raisons faciles à deviner. Du rockab on a la contrebasse, du punk on a l’énergie débordante et pour tout le reste du rock’n’roll et des textes très… funèbres. Une recette d’enfer qui a mis le pit en transe plus que jamais. Outre leurs morceaux cultes on notera la présence de deux reprises, Rock out de Motorhead et Let there be rock d’AC/DC.

 

Krav boca

Et pour finir cette folle soirée rock’n’roll ce sont les toulousains de Krav Boca qui viennent mettre le feu. Quel bordel sur scène ! Si je n’accroche pas forcément à tout ce qu’ils font musicalement la performance est de taille et impressionne. Au niveau des intrus on a de la guitare, de la basse, de la batterie ce qui est plutôt classique mais aussi une mandoline, plusieurs chanteurs-rappeurs et des performers. Acrobaties aériennes, homme-serpent se dévêtant de sa peau factice, pyrotechnie à la Punish Yourself, vaste programme qui captive l’ouïe comme la vue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous l’aurez donc compris cet évènement était haut en couleurs et en décibels et si ce genre d’organisations du label devait se reproduire pas de doutes que nous suivrons l’affaire de près.

 

Photos par Sabrina et Kévin.