Ça fait un moment qu’on n’a pas fait de live-report, ça vous manque ? Vous pensez que l’équipe Voltbass ne se rend plus en concert ? Détrompez-vous ! Voici quelques concerts, et mes rapides impressions sur ces derniers, auxquels je me suis rendu ces deux premiers mois de l’année 2023.
L’année a commencé, en musique, pour moi le 6 janvier au Raymond Bar pour une soirée de soutien au lieu, qui devrait déménager d’ici la fin de l’année 2023. Une programmation aux sonorités variées, bien que plutôt rock, pour une soirée où le public a largement répondu à l’appel. Une fanfare (La Fanfare de l’Extrême) interprétant des classiques de la pop-culture, Sink Deeper et son intéressant post-punk rock, Lassolas et son black noise psychédélique immersif et pour finir le duo We Are Not et son rock instrumental hyper énergique. Des groupes déjà vus mais qu’on se plait à revoir et une ambiance chaleureuse, en résumé, l’année commence bien !
Le lendemain, car oui parfois les concerts se suivent d’une belle manière, rendez-vous au Fotomat’ pour une soirée metal avec trois groupes sensiblement différents. La soirée débute avec le jeune groupe MaAr (c’est leur deuxième concert ce soir) qui présente un set déjà pertinent avec une musique variée et entrainante. En seconde position c’est le groupe de rock indus Latx (on vous en a déjà parlé) qui offrira une prestation débridée et très rock’n’roll, peut-être pas leur prestation la plus juste musicalement parlant mais pleine de « fun » en tout cas. Pour finir c’est le groupe FauxX qui présentera sa musique industrielle et expérimentale ; peut-être pas le set le plus accessible ni le plus entrainant de la soirée mais véritablement impressionnant et intéressant techniquement parlant.
On passe ensuite au Tremplin, salle beaumontoise, le 20 janvier pour une soirée death metal organisée en partenariat avec l’association Metal In Veins. À noter que bien qu’un certain nombre de chevelus (ou non) ait fait le déplacement, la salle est loin d’être remplie malheureusement, bien que cette salle soit vraiment agréable… Ça commence avec Dawohl qui pratique un death metal efficace, brutal et aux mélodies un tantinet sombre. Dommage que leur set fut de courte durée mais c’est malheureusement le fardeau des groupes d’ouverture. C’est ensuite les locaux de Nephren-Ka qui prêcheront devant un public conquis avec son brutal death metal technique à la gloire de l’œuvre culte de Frank Herbert, Dune. C’est pour finir le groupe allemand Profanity qui s’est emparé de la scène puydômoise. Le groupe, du haut de ses trente ans d’existence, n’avait apparemment pas rejoué en France depuis vingt ans ! Espérons que le public français ne les aura pas déçu lors de ces quelques dates de début d’année, en tout cas ils auront montré une grande motivation à jouer leur death metal inspiré et riche en technique, peut-être un peu trop technique pour moi d’ailleurs mais ça ne gêne aucunement mon appréciation live.
Je continue avec le metal mais cette fois du metal plus calme, ça s’est déroulé à la Coopérative de Mai le 28 janvier. À l’affiche le groupe de metal (progressif ?) Lizzard, le groupe de stoner progressif au nom à rallonge Los Disidentes Del Sucio Motel que j’avais déjà vu à Clermont il y a un paquet d’années au feu Sprint bar et en tête d’affiche le groupe poitevin au metal aérien Klone. Très bonne soirée démarrée par les limougeauds de Lizzard qui comme à leur habitude nous ont régalés avec un set intimiste et plein d’émotions durant lequel on ne peut que constater leur plaisir de jouer pour un public attentif, bien que peut-être un peu trop discret ? S’en suivra le set des strasbourgeois de Los Disidentes Del Sucio Motel qui fut captivant d’un bout à l’autre, mais je dois bien avouer que, bien que ce soit avec leurs derniers albums plus progressifs que le groupe a su attirer un public plus large, ce sont les morceaux stoner bêtes et méchants de fin de set (extraits de leur album Arcane) qui m’ont le plus fait plaisir. Pour conclure la soirée c’est donc Klone qui encore une fois s’imposera avec classe et talent grâce à son metal qui est devenu au fil des années plus prog, plus posé et nuancé sans pour autant perdre en intensité et en émotions, bravo ! À noter que Klone, qui n’avait encore jamais joué à Clermont-Ferrand en vingt ans d’existence, reviendra en mars en première partie de Devin Townsend.
Après un mois de janvier somme toute assez metal, je commence le mois de février avec des sonorités plus portées vers l’électronique, en effet à Montluçon, le 109 ainsi que les bars le Perceval et Le cul-d’chouette se sont unis pour proposer une nuit « night-club » le 3 février. À vrai dire cette soirée (avec Irène Drésel à l’affiche) était reportée depuis environ deux ans, mais c’est bon, ce coup-ci, elle a eu lieu ! Le gros de la soirée s’est déroulé à la salle de l’Embarcadère mais les plus assidus pouvaient assister à des « before » en centre-ville avec Scorch au Perceval et Karl Martijn au cul-d’chouette de 21H30 à 23H30. Pour moi ça a commencé au Perceval avec le set de Scorch donc, arrivé en retard je constate avec désarroi que le jeune DJ est suivi par quelques rares personnes, dommage car sa techno a le mérite de servir de très bon apéritif pour cette nuit qui s’annonçait prometteuse. Une fois cet apéritif consommé direction le quartier de Fontbouillant où se déroulait le reste de cette soirée night-club. Ouverture avec le local et bien connu DJ Kent’s, néanmoins son set ne me touchera que peu, dommage… Par contre Irène Drésel qui a motivé ma venue à cette nuit de musiques électroniques aura su me satisfaire avec ses sonorités rapidement identifiables et son tempo si particulier. Pour ceux ayant suivi la nuit des Césars vous aurez pu constater qu’Irène Drésel a remporté le césar de la meilleure bande originale pour le film À plein temps, félicitations ! Le night-club du 109 sera ensuite prolongé grâce aux sonorités techno pleines de groove de DJ P.Moore. Belle soirée mais qui aurait mérité, à mon avis, une meilleure affluence… l’électro n’est-elle pas sensée attirer du monde ? Peut-être que je me trompe.
Le lendemain j’aurai pu enchainer avec de l’électro en me rendant à la Coopé pour l’Electro Coast 6 organisée par Flower Coast mais finalement non, je suis resté à Montluçon pour un petit concert de metal dans mon bar de prédilection, Orge et Houblon, où les clermontois Nü ont assuré un set de plus d’heure d’efficacité qui aura contenté le public présent. Merci à eux, ce n’est pas toujours simple de nos jours de faire réagir le public dans les petits lieux montluçonnais.
Deux semaines plus tard, toujours à Montluçon, le 109 proposait deux soirées ; une punk-rock garage le vendredi au Guingois et une metal hardcore le samedi à l’embarcadère. J’étais donc lancé pour une mission pleine de « rock’n’roll attitude » !
C’était donc le 17 février qu’un Guingois plutôt bien rempli accueillait le groupe français Toybloïd et le groupe américain Skating Polly. Deux groupes, six musiciens, quatre filles donc le « More women on stage » initié par Lola Frichet de Pogo Car Crash Control est bien de circonstance et sera d’ailleurs présent sur scène pendant le set de Toybloïd. Toybloïd que je voyais d’ailleurs pour la première fois et qui m’aura plus que convaincu, a proposé un concert d’une grande efficacité grâce à une musique au rock brut, direct et entrainant du début à la fin, de plus la guitariste-chanteuse n’a pas hésité à monter sur le bar puis à slammer, sensation garantie. Quant à Skating Polly qui débarquait pour une tournée européenne, pas de doute, l’efficacité était là, les morceaux tubesques aussi, la prestation scénique était plus que correcte également mais je dois bien le reconnaitre, leur énergie, bien que présente, m’a parue moins importante que celle du groupe de première partie que j’ai donc préféré.
Vient ensuite le 18 février et sa soirée d’énervés qui aura su attirer un public d’initiés venu des départements voisins et même probablement de plus loin à l’Embarcadère. Je dois bien être honnête j’ai beau écouter beaucoup de types de metal différents, le hardcore n’a pas ma préférence et je me suis rendu à cette soirée car c’est l’occasion de vivre une « soirée metal à domicile avec les potes » et que c’est important de soutenir ce genre d’initiatives qui restent rares dans les villes de taille moyenne. À noter d’ailleurs que cette soirée fait partie des soirées du 109 qui ont été reportées depuis plusieurs années à cause de la COVID-19, comme quoi il ne faut pas désespérer ! Alors que dire ? L’Embarcadère, que ce soit sur scène ou bien dans la salle avec un grand stand de merchandising, s’est transformé l’espace d’une soirée en temple de la musique hardcore avec pas moins de quatre de ses représentants en tournée à travers l’Europe. Les espagnols de Brothers Till We Die ont ouvert le bal avec efficacité à 20H30 pétantes puis ont laissé la place aux texans d’Unity TX, qui auront malheureusement joué trop peu de temps (soucis de santé ?). Ce sont donc les groupes The Acacia Strain et les australiens de Deez Nuts qui ont eu le droit aux sets les plus longs et les plus mouvementés avec un public chaud et réceptif. Ma préférence, bien que biaisée car c’était peut-être le plus metal des quatre groupes, ira à The Acacia Strain. En conclusion bien que pas forcément des soirées qui m’étaient prioritaires, passer de bons moments sans faire des heures de route, ça reste des plus plaisant, merci donc au 109 pour son investissement.
Pour conclure ce mois de février en musique et en Auvergne, retour au Fotomat’ pour une soirée rock avec le groupe local H.I the Sun fort intéressant et les belges d’Endless Dive qui ont offert un show de post-rock envoutant et plein de magie. Voilà je ne développerai pas plus car pas sûr que vous m’ayez lu jusque-là et de toute façon le mieux reste de vivre ces moments musicaux parfois intenses, parfois reposants, mais toujours valables quand on apprécie les concerts.
Merci aux groupes, aux associations, aux salles et en avant pour de nouvelles aventures musicales !
Vidéos par LiveReport63.