INOUïS2020 – Auditions Auvergne

La talentueuse clermontoise ILLUSTRE au flow stupéfiant délivre un rap poétique et engagé. Cette ligne de conduite lui donne un genre unique porté par des compositions allant du Rap 90’s à la Trap Core en passant par la Future Bass
C’est à l’âge de 14 ans, que Claire Toribio commence à écrire. Très vite, elle explore le Slam qui lui permet d’affirmer sa musicalité du vers. Elle rencontre ensuite le Rap, dans lequel elle repense l’étendue des rythmes possibles pour manier les mots à la manière de paysages sonores. Un rap poétique et engagé, les deux mots d’ordre de sa ligne de conduite, qui lui valent un genre unique et reconnu par le journal Libération, dans lequel elle apparaît pour dénouer les clichés de sociétés.

An Eagle in your Mind distille une folk hypnotique et nomade, quelque part entre desert rock acoustique, électro folk psychédélique, space blues répétitif et musique sacrées d’Orient et d’Occident. Le premier album « Outside » est enregistré sur la route, quelque part dans le sud du Maroc, dans un van aménagé en studio fonctionnant à l’energie solaire : il révèle déjà les prémisses d’une transe douce et hantée par les éléments. Le deuxième album « Miraculous Weapons » est à retrouver dans la sélection Radio France Tout Nouveau Tout FIP, ainsi que dans les pages de Magic Revue Pop Moderne.

Créatures majestueuses traversant l’éther, les rêves électroniques de Romane Santarelli frissonnent et embrassent d’infinis horizons, où l’on entrevoit les lueurs rougeoyantes du grand incendie. Celui qui embrasa les K. Dick et Bradbury, et plus près de nous, les Villeneuve et Thom Yorke. Car il y a de l’espace, beaucoup d’espace, et de l’audace, beaucoup d’audace, dans l’écriture subtile et puissante de la jeune clermontoise. Et si l’on prend autant de plaisir à voyager dans les sphères apaisées d’une electronica aussi mature, c’est que Romane s’est construite au cœur d’une scène bouillonnante d’une rare élégance, où elle donna pendant plusieurs années la réplique au violon de Marion Lhoutellier dans Kawrites, feu duo insolite et buissonnier, rompu à toutes les scènes et à toutes les exigences.

SUPER 8 est le projet solo de Jean-Pierre Bonnetier (Lafayette Regency, Heming Wave) basé à Clermont-Ferrand. Comme le nom l’indique, l’intention est DIY, avec des enregistrements bricolés en home studio, lo-fi, sans artefacts. Quelques clips montés rapidement à l’aide de rushs tournés en Super 8 dégotés sur Youtube ont également inspiré le nom du projet. En live, le line up est changeant, s’adaptant en fonction des disponibilités des musiciens de son entourage et de la capacité d’accueil des lieux programmateurs.

Pour panser ses écorchures, soigner ses maux et dessiner les grands rêves d’une génération, The Doug a choisi une guitare toute nue pour écrire un rap virevoltant autour de la chanson française, où l’on décèle ici et là un jeune Bashung, les premières heures d’un Fauve ou d’un Feu! Chatterton. A tout juste 19 ans, l’introspection et le voyage intérieur sont autant d’inspirations qui nourrissent le jeune Clermontois. Produit par Zicol et l’Épicerie de Nuit, qui ont su saisir cette sensibilité à fleur de peau et préserver ce vrai talent d’écriture, The Doug se dévoile aussi bien sur scène qu’à l’écran, illuminant d’une grâce fragile des clips minimalistes et crépusculaires.