PRÉ-SÉLECTION DES INOUÏS DU PRINTEMPS DE BOURGES

Avec sa voix claire et sensuelle, la chanteuse nous invite à la suivre dans un monde singulier et bucolique. A l’âge où certaines jeunes femmes se plaisent encore à rêver au Prince charmant, elle fait preuve d’une maturité rare, nous proposant de partager une vision de la vie où les valeurs prennent une importance de premier ordre. Sans être passéiste mais avec tout de même un soupçon de mélancolie, les textes évoquent les séparations, les nouveaux départs, la quête d’un ailleurs où tout semble merveilleux, où l’on peut vivre en paix, jouissant d’un environnement apaisant, remontant la vie à contre-courant pour échapper à la trivialité et aux tumultes du quotidien. Pour servir ses textes, Adèle Coyo n’a pas voulu être en rupture avec l’univers artistique qu’elle a peu à peu construit avec ses musiciens. D’un commun accord, ils ont conservé la base pop aux accents folk, que l’on retrouvait déjà l’album sur L’Heure Bleue.

Derrière Odenix s’illustre Xavier Bonnaud, un diplômé de physique retourné sur les bancs de la fac en musicologie en septembre 2014. À sa connaissance des ondes et des fréquences, il ajoute à son arc les cordes du solfège et de l’histoire musicale afin d’assouvir l’une de ses premières passions: la composition. À douze ans, après s’être exercé un temps aux solos classiques du rock, Xavier commence à composer dans sa chambre. Ado, dans l’effervescence de l’apprentissage, il découvre la Musique Assistée par Ordinateur (M.A.O.). Ses premiers essais sont riches en énergie, en groove et en mélodies : on perçoit l’influence de la guitare, le timbre ascendant d’Hendrix, son fanatisme à l’égard des Daft… Cependant le jeune étudiant aspire à plus d’ouverture et d’évasion. Après deux années à apprivoiser les outils de production, il traverse l’Atlantique. Cette excursion à l’étranger, cette année à composer, dirige ses productions vers le style techno. Les oeuvres gagnent en maturité, gardent leurs attraits mélodiques dans les nappes et les synthés, se teintent de couleurs métalliques à travers des kicks radicaux tandis que les lignes de basses préservent le groove recherché dès ses premières productions. Chamboulé par les synthés de Rebotini et la techno de Detroit, Odénix propose alors un univers sombre, liant science et harmonie. Une alchimie attrayante, désireuse de faire danser. En live l’identité du projet se révèle être une véritable ode à la nuit.

Please Lose Battle est un groupe composé d’une basse, une batterie, 2 Nintendo NES et de vidéos lives. Voila les ingrédients secrets qui le commpose.Le projet est né à Clermont-Ferrand en 2013, lancé par Matt Blatte durant de longues journées passées derrière son écran à créer des morceaux sur un software appelé famitracker.Après avoir sorti quelques pistes sur le web, le projet solo évolu en live band complet.Après deux EP de morceaux chiptune sortis sur le label anglais Ptérodactyle Squad, Please Lose Battle travaille actuellement sur un nouvel EP avec des sons chiptune et des instruments lives , restez à l’écoute!

Super Parquet fait mugir le sac à vents et bourdonner les banjos, sur fond de ritournelles électro ébouriffantes ! Délicieusement planante, furieusement dansante, une musique un peu sauvage, animale, où la cornemuse emblématique de l’Auvergne vient flirter avec les sons synthétiques des machines. Epoustouflant.
Entrelacé entre techno bruitiste, lo-fi psychédélique et tourneries traditionnelles, Sourdure publie La Virée, premier album remarquable et chainon manquant entre les musiques ancestrales d’ici ou d’ailleurs, du bayou ou d’Afrique. Ernest se jour du vieux folk campagnard, de musiques étranges et sans âge, pour retrouver dans la transe électronique le chemin de racines profondément enfouies.

Ils n’ont pas encore 20 ans et un talent insolent, quatuor juvénile Youth Disorder délivre un rock décomplexé, puissant et habité, comme rarement croisé dans nos contrées hexagonales. Enfants des Arctic Monkeys, Queens Of the Stone Age ou Joy Division, leurs chansons à l’effrontée maturité entrelacent avec classe guitares millimétrées, section rythmique baraquée et chant irrésistible… Certains penseront que c’est trop beau pour être vrai. Mais non, c’est juste la vérité d’un désordre de jeunesse.