Psychic Graveyard
Il suffit de jeter un œil à leurs origines (ex-Arab On Radar, Chinese Stars, Some Girls, Doomsday Student et Hot Nerdz) pour comprendre Psychic Graveyard. Avec une production frénétique de quatre albums complets – Loud As Laughter, A Bluebird Vacation, Veins Feel Strange et maintenant le brillant Wilting – en presque autant d’années, Psychic Graveyard crée des artefacts sonores constamment palpitants et troublants pour un monde vidé et aplati par un paysage médiatique morne et sociopathe.
Mais certaines choses restent cohérentes dans leur anti-esthétique déchirée : le flux de travail acharné de Charles Ovett à la batterie, les sous-structures en dents de scie grondantes, les synthés lead crasseux et les guitares déconstruites de Nathan Joyner et Paul Vieira, et, bien sûr, les nombreux narrateurs et personnages du chanteur Eric Paul, qui prennent la forme de fantômes hurlant au cœur de la machine ou de surréalistes agités vivant des vies blottis dans les plus sombres des refuges.
Sur le nouvel album Wilting, une fois de plus fruit de sa dispersion géographique (Providence et San Diego), le groupe invite l’auditeur à décortiquer ses origines et à plonger tête baissée dans son rêve éveillé et agité.