Et même que j’aimerais faire plus, qui prendrait le pas sur le reste, c’est là où c’est intéressant d’avoir un lieu comme ça, pour des plasticiens, des compositeurs… c’est un matériel que peu de studios ont, on est une dizaine en France à faire de la gravure à l’unité comme ça, mais en fait il y en a peu qui l’utilisent dans un cadre de studio d’enregistrement.
Et donc là c’est encore en cours avec Christine Groult, c’était une première phase mais ce qu’on voulait savoir c’était ce que générait la gravure sur la cire, sans envoyer de son, juste le silence. Quand on grave un silence sur un vinyle on n’a qu’un tout petit bruit de fond, quelques craquements, mais la musique est au-dessus. Alors que la cire ça ramène vraiment une matière granulaire, donc il faut composer avec…
J’aime bien travailler avec différents supports, comme ce que je fais avec Raphael Maze, on essaye de les pousser jusqu’au bout au lieu de les utiliser juste pour fixer quelque chose. Voir ce que le support peut nous rajouter, au lieu d’utiliser des plugins, des fois juste un passage sur vinyle ça fait la compression, la réverb… avec ce petit côté aléatoire du support puisque je chauffe le vinyle à 50 degrés mais des fois il est à 48, 52, 55… ça bouge un peu, et c’est un phare de chantier que je mets dessus, c’est artisanal, donc suivant la température ça ne va pas graver les aigus de la même manière, pas les basses… C’est intéressant parce qu’on ne contrôle plus trop, alors que maintenant le studio c’est quand même le sur-contrôle, surtout en numérique, là on ne peut pas tout gérer. Et ça fait du bien aussi, ça fait du bien aux musiciens, qui se rendent compte que c’est bien à eux d’envoyer, et nous on grave, on mixe… mais c’est le musicien d’abord !