S.H.I.T + Chevignon + Scalper

Le projet bruitiste solo de GG de VFB, Ruptuur et TDC, avec des fréquences qui font mal aux dents et à la tête. DRÔÔÔNE’n’NOOOIIIZZZ, que j’vous dis, fouya!

Tel le phénix, le canard renaît de ses cendres. Après bientôt 15 ans d’existence et 2 splits LP (avec Mary Poppers et Torticoli, SK Rds), le groupe sort enfin un album solo (enregistré, mixé et masterisé sur du matos 100% analogique, chez Christophe Chavanon (ex Mary Poppers))…
2017, l’année de la maturité? Au lieu de foutre ta cagoule, mets donc ta doudoune!
Groupe de «noise» expérimental, Espace Prothèse devient CHEVIGNON avec l’arrivée de Andrew Dymond en 2003 (batterie, Duracell), qui cèdera la place à Anthony Capelli (batterie, FAT 32) en 2005 et rejoindra Damien Paulet (guitare),
Florent Dichampt (guitare, ex-Bâton) et Raphaël Defour (chant). Le groupe, déjà connu pour ses performances scéniques impitoyables, prend alors des accents définitivement expérimentaux dans la plus grande liberté de style et de genre de composition et d’inspiration.
« CHEVIGNON fait, selon sa propre définition du « crust de bourges », en réalité ils sont tellement odieux que leur musique en est invendable. Leur comportement sur scène est à la hauteur de leurs textes, ils sont méchants et insupportables… N’empêche que leurs morceaux explosent d’énergie. Leur disque est un petit chef d’oeuvre extrêmement bien produit. Néanmoins : oreilles chastes et prudes s’abstenir… Offrez le à vos amis ils deviendront accros, c’est testé et vérifié ! » Persephonemusic
« CHEVIGNON est sans doute le groupe le plus novateur de la scène Lyonnaise. Décidément trop en avance, tout le monde les a immédiatement détestés. C’est sans doute pour ça que SK a été séduit par ce « crust de bourges » selon leur propre expression. Irrévérencieux et brutal, ces quatre morceaux sont néanmoins des hymnes pour qui sait les écouter. » cd1d.com

Nadeem Shafi aka SCALPER, le retour! Après 2 ans d’absence, l’ex MC NAD de Fun-Da-Mental nous revient donc, chez
Raymond pour un set solo, cette fois-ci, de hip-hop/trip-hop cinématique blues/rock/jazzy. Sur des instrus plutôt
acoustiques dans l’ensemble, majoritairement composées par SCALPER lui-même, aux ambiances sombres,lancinantes et
hypnotiques, le songwriter à la voix grave et caverneuse nous relate des histoires de vécu et d’expériences
personnelles, surtout… Du hip-hop introspectif, en gros, soutenu par une atmosphère froide et des lyrics
intelligents, en adéquation complète avec la musique, pour parfaire ce package poignant et prenant…
On pense à Massive Attack, quand le Tricky Kid faisait encore partie du collectif de Bristol…

Sur fonds de métaphores très poétiques, SCALPER emprunte une voie intéressante qui est celle d’une musique restant
radicale et contestataire mais empruntant d’autres canaux que l’excitation pour agir sur l’auditeur.
SCALPER y fait ce qu’on attend du hip-hop et ce pourquoi cette musique est née il y a 30 ans : exprimer un point de
vue sur l’absurdité de la vie, questionner l’état du monde et ses injustices mais aussi affirmer avec force une
existence au présent dans l’espérance et la résistance qui dépasse la simple dimension individuelle. Quand le rapper
se fait chaman…
Un artiste à part et sans compromis, dans un rapgame de plus en plus formaté et sans surprises… Une curiosité qui
nous vient tout droit des antipodes!

Après 3 albums et un EP, SCALPER a sorti cet hiver « SCALPER CUTS » (Quixote Music), compilation de titres passés plus
ou moins inaperçus par chez nous, alors que l’artiste fait la fierté de sa patrie d’adoption, la Nouvelle Zélande,
en particulier Auckland où il s’est établi, depuis 2007.

Si vous l’avez raté il y a 2 ans, c’est définitivement l’heure de la séance de rattrapage!