Sébastien Polloni / Julien Estival

Le 17 avril 2015 Autres concerts à la même date

Sébastien Polloni

Chanson

Finalement, il aura fallu que le temps coule derrière la ligne de front, où l’on monte à l’assaut sans trop savoir, sans comprendre. Il aura fallu s’échiner, batailler, rechigner, pour voir le verbe tout au fond, et l’homme tout cru. En renonçant au tout électrique, et en retrouvant son nom, Sébastien Polloni a franchi les barbelés qui l’éloignaient du salut, une position fièrement campée quelque part là-bas, entre Manset, Cantat ou Bashung, des visages et des figures entrevus sous ce beau tapis de guitares sèches.
Enfin seul donc, mais Dieu merci, fort bien entouré. Une fois encore, là où la plupart échouent à habiller les lettres du cœur, Guillaume Cantillon a patiemment tissé l’habit de lin qui humblement recouvre les mots de Sébastien Polloni, en réalisant Ravines, futur album futé et mûrement réfléchi.
Des caisses et des cordes, du beau bois, une ou deux percussions plutôt sexy, voilà du beau travail, de l’artisanat d’exception, que Les Imprudences, l’Autre Label ont accueilli pour Noël. La maison d’art de Bertrand Betsch et Kiefer, toute entière bâtie autour de l’artiste, et seulement l’artiste, ne pouvait rêver meilleur locataire, auteur juste à sa place et d’une touchante sincérité.
Cette allure singulière, ce très léger désenchantement, ces petites choses heureuses et fugaces, se chantent ici avec la passion et les mots doux que l’on devine chez les gens qui s’aiment vraiment. A l’image d’un Julien Estival, ami poète attendu pour un élégant et malicieux duo, Sébastien Polloni raconte la vie comme elle vient, avec ses creux et ses bosses, ses ravines humides et ses champs de blé ondoyant sous les vents d’été.
De bien belles chansons, tout simplement.

Julien Estival

Chanson

La chanson n’est pas arrivée brutalement dans la vie de Julien Estival.  Il écrit de la poésie dès l’âge de douze ans et commence à mettre des mots sur de la musique à dix-huit. Tout en explorant la musique classique, avant de se tourner vers Brassens, Brel, puis Jeff Buckley et Radiohead, il suit un cycle habituel : études de lettres, professorat, avec stages dans l’édition, piges dans la presse… Finalement la musique prend le dessus et le conduit vers les scènes locales,  les tremplins régionaux, puis les premières parties de La Grande Sophie, Cœur de Pirate, Arthur H ou Julien Doré. Il prendra définitivement sa place dans la chanson française avec un passage par les Rencontres d’Astaffort de Francis Cabrel et une série de concerts avec Maxime Le Forestier. Après deux albums autoproduits en 205 et en 2008, le label Polydor/Universal publie La vie promise en juin 2013. Julien Estival écrit beaucoup mais prend son temps pour polir des chansons qui obéissent à ses exigences :

« D’abord, une mélodie qui séduit l’oreille et qui invite à écouter les paroles. Et je veux parler à tout le monde avec la langue de tout le monde. Ne pas être un chanteur bobo. »

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