En fait ça aurait presque pu faire une programmation de festival sur trois jours. Il y a trois propositions qui sont très spécifiques, très en phase avec le Fotomat’ en termes de recherche, d’attentes… Le jeudi 17 c’est la soirée qui s’appelle Scrapscrat avec encore des performances très vivantes, avec NikodiO qui dessine sur des vinyles, la rotation du vinyle qui créé l’animation, et Bruno Bouchard qui travaille sur des pellicules, par perturbation du support. Et donc on va faire un film en direct, on va créer en live une histoire visuelle qui durera 40-45 minutes, on en fera deux dans la soirée. Et à partir de là des musiciens vont venir faire un nappage sonore : Théophane Bertuit avec son piano Svestito et Adrien Conte au clavier. La semaine précédente ils font quelques jours de résidence tous les quatre à Polyphone Records.
Et le lendemain, le 18, là aussi c’est né d’un dialogue, avec Arnaud Simetière, l’idée c’était qu’il vienne nous faire des mix un peu jazz, des musiciens viendront récupérer le tempo et partir en impro dessus. On part du mix et on repart en live, on déconstruit : au départ c’est une musique vivante et on la mixe, et là on repart de l’enregistrement mort pour le faire revivre. Ça va être une création de paysages sonores, on va mettre des transats, des couvertures, les gens pourront mettre des coussins et se mettre dans un dispositif d’écoute, c’est une musique qui sera faite pour voyager. Deux musiciens vont venir agrémenter ces paysages sonores, Franck Pilandon au saxophone et là encore Théophane Bertuit avec son piano. Donc il y aura trois soirées un peu hors normes, pour moi trois soirées qui sont vraiment emblématiques du Fotomat’, dans une logique de rencontres, de création, sous des formats atypiques, et qui seront sûrement les soirées les plus vivantes de l’année.