Pharmacopolis

Publié le 13 novembre 2017

Interviews

A l’écoute des différents extraits du premier album du groupe Pharmacopolis, j’ai été intriguée par la coloration de leur musique : cabaret-rock aux relents d’année 90 ? Oui, mais pas que…! Il était temps que j’aille leur demander des explications plus poussées ; et c’est au Café Pascal, à l’heure de l’apéro, que l’on s’est rencontrés : un chouette moment éclectique et plein d’humilité !

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Alors, qui est présent aujourd’hui à notre table ? Et qui sont les absents ?

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Moi, je suis Cédric, chanteur, pianiste et guitariste.

Et moi c’est Arnaud, basse, guitare et chœurs. Il manque Jefferson, qui fait de la batterie et Romain, qui monte les vidéos projetées derrière nous en concert.

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Présentez-nous votre projet musical et ses influences :

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Cédric : Alors, « Pharmacopolis » c’est un concept album, qui raconte l’histoire du professeur Pharmacopole et sa prise de pouvoir d’une ville fictive ; c’est inspiré du Comte de Monte-Cristo, arrangé dans un univers influencé steampunk avec beaucoup de visuels que l’on retrouve sur scène.

Arnaud : Pour les influences, on va distinguer celles qu’on écoute de celles qu’on peut retrouver dans l’album. Par exemple, te ne retrouveras pas les Foo Fighters même si on les écoute tous. Par contre on peut y retrouver Muse dans les arrangements classiques, ou encore Danny Elfman : on a essayé de donner un petit coté cabaret rock à l’album.

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L’histoire du groupe, et vos débuts dans la musique, c’est quoi ?

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Cédric : Déjà, nous on se connaît depuis…une éternité ! Me concernant, j’ai fait du solfège et du piano petit mais j’ai vite arrêté. Et à 15ans, en arrivant au lycée j’ai voulu jouer de la guitare.

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Pour plaire aux filles 🙂 ?

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Cédric : Exactement ! Et au fur et à mesure la musique m’attirait de plus en plus, du coup j’ai voulu aller plus loin.

Arnaud : Moi je suis à 100% autodidacte, et j’ai commencé très tard la musique, à 18 ans seulement.

Cédric : Concernant ce projet, « Pharmacopolis », il part de moi tout seul dans ma chambre : je composais des chansons et je posais des textes dessus pour tenter de raconter l’histoire de ce professeur : au départ c’était censé être mon premier album solo.

Arnaud : A la même époque [en 2015] on avait déjà un groupe de rock Cédric, Jeff et moi, qui s’appelait les « Jetsons ». Le quatrième membre était très pris par son autre groupe, Terebenthine, du coup on a décidé d’arrêter. Au même moment, comme Cédric m’avait fait écouter ses compos, je l’ai un peu poussé au cul en lui disant que c’était vraiment bien et en lui demandant de m’embaucher dans son groupe pour avancer son projet !

Cédric : J’ai accepté, je suis arrivé avec des squelettes de morceaux : dès qu’on les jouait ensemble, ça créait une émulsion et ça donnait tout autre chose ! C’est super intéressant.

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Et l’idée pour vous, c’est de vivre un jour de la musique ? De simplement se marrer ?

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Arnaud : L’idée c’est de se marrer, sans faire n’importe quoi : j’ai jamais eu l’intention de vivre de la musique, son coté commerce ne m’a jamais intéressé. Mais j’aime bien l’idée de rester sérieux, faire quelque chose de propre et qui me plait ; et que ça ne me coute pas d’argent (dans l’idéal…).

Cédric : Moi non plus, je compte pas en vivre ; j’ai déjà essayé d’être intermittent avec un groupe de chanson française [« Les pieds sales »] ; on faisait pas mal de dates, c’était super ! J’ai voulu m’en saisir pour tenter le statut, mais finalement j’ai le même ressenti qu’Arnaud : t’es obligé de te vendre et de faire des compromis pour vraiment y arriver. Aujourd’hui, pour moi ça reste un hobby, une passion, avec l’idée d’offrir aux gens qui viennent nous voir quelque chose de propre, un bon concert, le moins amateur possible : c’est pas la fête du lycée quoi.

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Avez-vous été aidés dans le montage de ce premier album ?

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Cédric : La pochette a été réalisée par Ryan Cody, un dessinateur américain de comics que je connais : j’ai eu une maison d’édition et j’ai traduit un comics sur lequel il a bossé : j’adore son style de dessin donc je l’ai contacté pour savoir s’il pouvait nous faire la pochette, et il a accepté ! Le mastering de l’album a été fait par Simon Capony, qui bosse au studio Basalte et il nous a fait ça bien !

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Au niveau actus, sorties, vous en êtes où ?

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Cédric : Et bien nous venons de sortir notre premier album il y a quelques jours [timing parfait chez VoltBass 😉 ] et on y a passé du temps !

Arnaud : C’est une vraie aventure ! C’est la première fois pour nous, on a fait beaucoup de choses tout seuls, avec ce qu’on avait et on a essayé de le faire au mieux. Sinon niveau concerts, avant la sortie de l’album on a fait une dizaine de dates en Auvergne, mais pour après la sortie on a eu un petit souci : notre batteur s’est flingué le genou, ça fait à peine 3 semaines qu’il est apte à jouer, donc on n’a pas pu caler de dates. Pour l’instant on en aurait une, non officielle encore, en mars au Fotomat’.

Cédric : On était aussi en showcase le samedi 04 novembre à Terre De Son, c’était bien sympa !

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Le concept du groupe, c’est une histoire racontée sur un album : quelle pourrait être la suite pour Pharmacopolis ?

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Arnaud : On a déjà un peu commencé, et ce qui est sûr c’est qu’on ne fera pas deux fois la même chose ! Sur ce premier album, on ne s’est pas vraiment limités en terme de style : on ne joue pas toujours sur les mêmes instruments selon les titres, ce qui colore différemment chaque musique, et ça, ça nous plait donc je pense qu’on ne se limitera pas non plus pour la suite.

Cédric : On restera plus ou moins dans le même style, même si ça changera sûrement un peu dans l’ambiance. J’hésite encore entre totalement lâcher le style du concept album ou raconter une nouvelle histoire… Je sais pas encore !

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Un dernier mot pour nos gentils followers ?

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Arnaud : On vous invite à aller vous faire votre idée en écoutant notre album sur Bandcamp [en écoute gratuite trois fois] ; on ne vous en voudra pas de pas aimer, mais c’est toujours sympa d’aller découvrir un groupe qui est né près de chez vous !

Cédric : Et si ça vous plait, venez nous suivre sur les réseaux sociaux et passer un bon moment en concert avec nous aussi !

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Epilogue : Les derniers mots de mon enregistrement vocal, ils seront prononcés par Cédric : « Et puis merci à VoltBass aussi !… Bon, on s’en reprend une ? »

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