La nouvelle sensation rock du moment s’appelle Young Harts

Publié le 14 novembre 2017

 

Young Harts est l’une des nouvelles sensations rock du moment, et pas seulement clermontoise, à entendre l’ambition de ce premier EP. En combinant avec passion et grande envie, l’énergie et la puissance du punk californien à la Samiam à la furie élégante de The Hives et The Hellacopters, le combo réussit le pari d’imposer une identité indéniable, dès son premier jet discographique.

Difficile de ne pas évoquer le groupe The Elderberries, et son chanteur Chris, qui trouve dans ce nouveau quatuor, un terrain de jeu à la dimension de son impressionnante générosité vocale. Il est d’ailleurs important de noter, que les membres historiques des Elderberries se retrouvent derrière pas mal de groupes en ce moment, et n’ont jamais lâché l’affaire, toujours habités, comme au premier jour, par cette passion sincère et partagée pour l’objet rock. Ils ont d’ailleurs toujours été porteurs d’un « échangisme » entre mauvais garçons de bonne compagnie et groupes remuants de la scène clermontoise (Araban, Death Club, Kunamaka, Stetson….), pour créer de supers groupes comme Young Harts. Mais revenons à nos moutons, et parlons de la réussite de ce premier disque, qui doit certainement beaucoup à la fraîcheur de son enregistrement live au Tremplin (tiens, tiens, décidément, chez VoltBass, on sait pourquoi on est fan de ce lieu !), mené avec brio, une fois de plus, par le décisif, Pascal Mondaz.

6 titres imprégnés, donc par l’urgence et l’envie d’en découdre. Comme à la grande époque d’un label emblématique comme Epitaph (et des disques finalement très rock de Down By Law et de Wayne Kramer), et au-delà, des mythiques Rocket From The Crypt (« Fool »), le Monsieur (car oui, l’ami Pascal est un monsieur du son) a su magnifier l’assise rythmique de l’imposante et puissante basse/batterie de Young Harts. Et comme on dit dans le milieu, quand ça tourne à ce niveau-là, il n’y a plus qu’à : envoyer la sauce, le bouzat, secouer le mammouth, balancer la purée. Chris s’en donne ainsi à cœur joie, et évoque les grandes voix grunge des années 90, Chris Cornell en tête (« Not Shutting Down ») mais sait aussi se fondre dans le collectif (« Fool »). Beaucoup plus nuancé que n’importe quel groupe de punk à roulette basique, Young Harts se distingue par sa capacité à nuancer sa musique, à se débarrasser de tous les éléments de fioritures, et à se concentrer sur les fondamentaux de la musique du diable : alternance son clair, son saturé (« Follow Me »), guitare agile et intelligente loin d’être trop bavarde (« Not Shutting Down »), attention et intensité acoustique pour de superbes effets de contrastes ( l’intro de caisse claire sur « Fringe (Ride it on out) »), breaks climatiques (« Reassured »), complicité de tous les instants… Young Harts tient d’ailleurs déjà ses premiers hymnes avec « Fast Days » et « Fringe (Ride it on out), morceaux simples et ravageurs, qui possèdent tous les ingrédients d’un hit en puissance pour les college radio américaines  avec tempo soutenu et chœurs grisants. Difficile d’arrêter la locomotive après de telles envolées, et pourtant le disque tient la barre jusqu’au bout.

Les paris sont ouverts, et chez VoltBass, nous sommes prêts à parier qu’avec un EP de ce niveau, Young Harts va vraiment faire parler de lui dans les semaines à venir, et en bien je vous rassure.

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