HANDS

Publié le 7 avril 2022

Interviews

Le nouveau groupe clermontois Hands arrive avec un premier album et une série de concerts, dont leur release party au Fotomat’ le 13 mai. On a rencontré Jessy pour en savoir plus sur cette formation prometteuse. 

Voltbass

Peux-tu te présenter et présenter le groupe Hands ?

Jessy

Moi c’est Jessy Flageol (guitare, chant), et le groupe est composé de quatre personnes : il y a Alexandre Lafforgue à la basse, Tom Couineau à la batterie et Johan Thouvenot aux claviers.

Le groupe s’est formé en se croisant sur plusieurs projets, plusieurs scènes, en partageant des plateaux ou des studios de répétition. C’est de là qu’est parti le projet ; j’avais quelques compositions de mon côté dont je ne prévoyais pas forcément de faire quelque chose. Et finalement en les réécoutant avec eux une dynamique s’est créée autour d’une sélection de certains de ces morceaux. Et après c’était parti, tout a été réarrangé. Ca s’est un peu éloigné de ce que j’avais fait à la base et c’est ce qui est bien puisque ça a permis à chacun des membres de ramener son truc selon les différentes cultures dans le groupe, et finalement ça plait à tout le monde. Et du coup tout ce qui est pratique musicale avec ce groupe c’est presque récréatif, ça se fait tout seul. L’énergie qu’on déploie au-delà de ça c’est pour concrétiser le projet.

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Est-ce que certains groupes/artistes ont influencé ce projet ?

Jessy

Indépendamment pour chacun des musiciens oui ; moi à la base c’est plus une culture rock, c’est là-dedans que j’ai commencé à 16 ans et on a beau essayer de s’en éloigner ou d’apprendre d’autres choses, ce qui se fait aussi naturellement, ça se ressent. Donc c’est clairement un projet un peu rock. Tom c’est plus RnB, toute l’école US à partir de 1990, c’est notamment ça qui l’a motivé à se mettre à la batterie il y a maintenant dix ans. Johan c’est plus la scène londonienne, J Dilla, Kamaal Williams, Herbie Hancock… Et Alexandre a joué dans plein de projets et plein de styles différents, il a fait un gros cursus au conservatoire donc il a toute cette approche, il a aussi beaucoup travaillé en MAO, c’est lui qui mixe les morceaux et ça participe beaucoup au fait que le son du groupe a quelque chose d’assez singulier. Grossièrement on dit que c’est rock parce qu’il y a une énergie rock, et après il y a toutes ces influences. L’objectif n’est pas forcément de faire une musique très novatrice mais par contre c’est nous à 100%.

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Pourquoi le nom « Hands » ?

Jessy

Je voulais quelque chose qui rappelle le côté charnel, notamment par rapport aux textes. Et puis les mains c’est le premier outil qu’on utilise pour interagir avec l’extérieur, ça évoque l’adresse et l’habilité, c’est le prolongement de la parole aussi puisqu’on parle beaucoup par les gestes.

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Quels sont les autres groupes ou projets avec lesquels on a déjà pu vous voir ?

Jessy

Alexandre avec Païaka, Krysalid, Thomas Kahn, Spelim, Burnin’ Soul… Tom avec Pretence qu’on a en commun, et puis avec Resilience, Tryptik Projekt… A4 également avec Johan, qui lui joue aussi dans Da Groove Fellaz. Et 9 House où on joue tous les quatre.

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Pourquoi ce choix de ne pas communiquer sur le projet avant la sortie de l’album et le premier concert en mai ?

Jessy

Les morceaux ont été enregistrés il y a un moment en maison de campagne, on a passé en tout une quinzaine de jours à enregistrer les 8 morceaux, et ensuite il y a eu la crise Covid. Donc ça a trainé un peu, et plutôt que de sortir l’album d’un coup on a décidé de sortir les morceaux un par un, parce que c’était plus cohérent avec la façon dont les choses se diffusent aujourd’hui. L’idée c’était d’arriver avec un set déjà travaillé, avec tous les outils qu’il faut pour se présenter, pour ne pas perdre de temps et ne pas faire les mêmes erreurs qu’on a pu faire avec d’autres groupes.

On a fait des résidences, beaucoup de travail scénique pour préparer le set. Sur l’été on devrait pouvoir faire une quinzaine de dates, principalement dans la région. On a aussi trouvé des dates en dessous d’Orléans, vers Dijon, Saint-Etienne, Soulac en Gironde et peut-être d’autres, c’est en cours.

On veut vraiment attaquer, jouer un maximum, faire vivre le projet, rencontrer des gens et finir d’acquérir ce qui nous manque puisqu’il y a toujours des choses à travailler. On fait de la musique depuis longtemps et sur ce projet on est un peu dans une dynamique de professionnalisation. Et du coup on est pris dans l’élan une fois qu’il y a une dynamique et c’est agréable.

Donc on sort les morceaux un par un et après l’idée n’est plus de faire des albums ou EP, parce que les gens vont surtout écouter un morceau plus qu’un album entier, c’est aussi comme ça que la musique est consommée maintenant. Donc l’objectif c’est plus de faire des sessions de rec, clippées ou non, dans différents studios, avec différentes personnes et fournir du contenu qui nous permettra de défendre ce qu’on fait actuellement, pas ce qu’on a fait il y a un an, et aussi de défendre l’aspect scénique qu’on a beaucoup travaillé. C’est notre principale motivation, de jouer live et d’être dans un rapport d’énergie avec les gens qui sont là.

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Avec qui travaillez-vous sur ce projet et cet album ?

Jessy

L’album est complètement autoproduit. C’est Alexandre qui mixe et on travaille avec Vincent Thiriat pour le son live. A la lumière ce sera avec Kitty Voyard.

On travaille avec le Tremplin où on va faire une résidence et avec qui on est dans un cadre d’accompagnement. On a aussi travaillé à Imago. Après on va essayer de trouver d’autres partenaires, des tourneurs…

Et on travaille avec Sarah Leïla Roux pour le graphisme, elle est illustratrice et graphiste à Clermont, on avait déjà travaillé avec elle pour Pretence. Elle a trouvé ce graphisme à partir de mots-clés que je lui ai donnés et c’était parfait. D’ailleurs ce qui permet de nous repérer sur les réseaux c’est aussi la teinte bordeaux, qui fait un peu fil conducteur dans les photos et les graphismes. Et sur le graphisme on voit deux filles, on nous a dit que ça pouvait porter à confusion, mais on voulait montrer ce côté féminin que portait la musique au début, dans la construction du personnage pour le groupe ça ressortait vraiment.

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Sous quels formats sortira l’album ?

Jessy

Il sera sur toutes les plateformes (Spotify, Deezer etc.) et relayé sur les réseaux sociaux. On n’a pas de sortie physique fixée mais on fera peut-être quelques vinyles, quelques CDs et/ou des produits dérivés. Et dans le cadre des showcases on aimerait faire des lives streamés, au casque, garder les images et pouvoir en faire quelque chose.

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Des infos sur votre premier concert ? Y en a-t-il d’autres de prévus ?

Jessy

La release party ce sera le 13 mai au Fotomat’, avec Par.Sek, qui nous a proposé cette date, et Armoni. Le Fotomat’ on y a tous joué, donc on s’y sent un peu à la maison. Le lieu est cool, on est sereins là-bas, c’est à Clermont, on partage la scène avec des groupes qu’on connait… On a essayé de prévoir quelques trucs en scéno un peu singuliers, c’est aussi un test. Et il y aura d’autres concerts dans la foulée à Clermont.

Voltbass

Où peut-on suivre votre actualité et vous écouter ?

Jessy

Sur Facebook, Instagram, Youtube, sur les différentes plateformes de diffusion…

On va donc sortir les morceaux les uns après les autres, pour que ça participe à rendre le groupe vivant, sortir des choses régulièrement, peut-être des enregistrements de répèt… Jusqu’à la fin de l’année ça devrait être assez intense.

Et on espère pouvoir jouer le plus possible, essayer de récupérer du financement par les concerts pour pouvoir fournir de la matière, toujours dans l’idée de défendre le projet avec des sons d’actualité.

Suivez l’actualité de Hands sur leurs pages Facebook, Soundcloud et sur instagram (hands_music_band)

Credit photo : Martin Domas
Graphisme : Sarah Roux